mercredi 24 décembre 2008

Pensées sous le hêtre


Retour aux sources au bord de l’onde
Flux et reflux de nappes oblongues
Etendu d’eau, la vie qui trace
Dans ces ruisseaux qui s’entrelacent

Pendant ce temps les obus plombent
Saignent le ciel, plus de colombes
Fragment de chair, tubes cathodiques
Miroir honteux, brûle la rétine

Dans la nuit noire et meurtrière
Ogive au vent, le temps suspend
Sifflent les bombes comme des serpents
Tapis de plomb et gueule de bois


Pour respecter le ton du film
Je prends l’air le plus dépité
Courant d’air froid sur la colline
De ce pays décapité…

Sous l’arbre nu, le calme opère
Loin des assauts, j’arpente la terre
La neige éclaire tout de lumière
L’occident rêve en astre fier


LE jour se lève au proche-orient
Tout est décombre et effarement
L’occident cherche son émoi
Mais garde ses flèches dans le carquois

Sous la torpeur du firmament
Les enfants clamsent sous les flammes
Leur innocence en bandoulière
Restent les cendres et les prières

Ensanglantés ces aigles d’argent
Les rêves s’étiolent dans les tourments
Je flâne sous l’arbre loin des régions
Où l’être s’éteint sous les tensions...

samedi 13 décembre 2008

le chemin des maux




Tu as l’envie des courses que l’on perd
Le sourire aux aboies, au fond où tu te terres
Le noir à pris l’émoi…

Danse sur le feu, danse sur le feu
Mais ressent ce monde un peu…



Tu es comme le caillou sous le fleuve endormi
Réveille-toi et oublie
Que dans ce monde on vit sans toi
Et que tu restes éteint déjà, et que tu restes éteint déjà


Le silence de ton regard engourdi
Dans les ornières tu te noies, homme à l’amer
Tu coules tout droit

Danse sur le feu, danse sur le feu
Mais oublie tes craintes un peu…




Chercher les rêves derrières le mirage
Même en flottant dans l’air tu nages
Sous les éclairs éreintés de tes yeux
Tout se brise à l’envie
Lorsque tu restes éteint déjà, lorsque tu restes éteint déjà


Longtemps que tes yeux ne sont plus canadairs
La sécheresse est bien là, sous les défilés de brillance
Tes semblants d’ailes perdent leur éclat…

Les nerfs à vif, les nerfs à vif
Tu es le cœur de ta cible




De ton mal-être tu es le captif
Range tes maux à l’extérieur
Flotte sur l’eau deviens esquif

Miroiter la lumière du blé d’or
De ce champ des possibles
Sous tes pieds s’ouvre le vide
Et se lézardent les décors…


Ouvre les yeux tu n’es pas mort !
Même sans prophète ni étoiles d’or
Entends-tu le chant des destinées
Tu rêves en boucle mais tu es né…



La larme est rouge sous tes regards
Fixe le chemin, même s’il serpente
Entre fracas et flot de silence

Danse sur le feu, danse sur le feu
Regarde un peu comme tu avances !



L'occupation des espaces



De derrière la lucarne j’entrevois le vacarme
Le mouvement des cités, promesse de belles virées
Dans la nuit une alarme, sous les yeux une larme
L’humain qui passe grave, dans cette nuit agitée

Il pleut des cordes sur le paradis
Les ondes ricochent sur les crânes endormis
Les symboles nous dévorent dans le ventre de Paris
Et ces cris des bagnoles comme une plainte qui l’abîme


Il semblerait que tout marche avec des piles
Il semblerait que l’on erre sur le fil
Il semblerait que c’est la chute des profils
Mais c’est juste l’homme qui se brûle la rétine


Toutes ces cicatrices sous la flamboyance du matin
Sur toutes les surfaces la publicité occupe le terrain
Dans le consensus général on se nourrit d’émotions
Assis sur ces représentations où est l’extraversion

De tous ces regards blêmes à toutes ces idées fixes
On se sème à tout vent pour l’amour des rixes
Fidèle au poste la télé nous commande
Sous la pression des doigts le rêve à la demande

Il semblerait que l’on s’enivre les perceptions
Il semblerait que tout ce qui rayonne c’est l’action
Il semblerait que l’on cherche la résurrection
Mais c’est simplement que tout tourne à la déception


Sous l’airain impassible à toutes ces consciences qui braillent
Des enseignes lumineuses l’œil cristallin à perdu la bataille
Je me disperse et me disloque sous la morsure aveuglante
Rechercher en vain l’impossible musique du silence

jeudi 11 décembre 2008

Bruissement de feuilles dans la vallée

Bruissement de feuilles dans la vallée
Dansent les arbres qui s’effeuillent
Pluie de ténèbre, nuit étoilée
Encore le jour qui est en deuil

Tel un mariage trop vite bâclé
La sale défaite me remémore
Toutes ces erreurs toutes ces peaux mortes
L’azur rose s’en est allé

Mais pour sortir de tes marais
La fleur plastique dans son palais
Qui n’est pour moi qui le déclame
Qu’un cimetière sans plus de flamme

Dans une contrée, cerveau bancale
Souvenir prostré, le poids du temps…
Vers un avenir un peu moins sale
Et suivre les vents et les courants

Les femmes qui s’incarnent en rose
Ne me cracheront plus d’ecchymose
Car dans le sourire de ces chimères
Se cachent des ruines bien amères

Et je tuerais l’équinoxe
La nuit et le jour ivre
Retrouver le subtil paradoxe
Entre le manque et l’envie de le vivre

Bruissement de feuille dans la vallée
Et le vent souffle sur la cornée
On dirait que revient le sourire
On a toute la mort pour s’enfuir

dimanche 16 novembre 2008

A l'ombre du mirage

A la lune brillante
Au jour de tes yeux
A la crainte rampante
De ne jamais faire mieux

Au désir de te voir
Sortir de l'entonnoir
De ces parois mirages
Où tu te cognes et rages…


Aujourd’hui c’est hier
Voir c’est déjà demain !
Tu reprends le chemin
Arpentant tes chimères

Tu lisses ta vie ici pour t’y trouver une place
Pour éviter soudain que les peurs s’entrelacent
Sur le chemin riant de ce rêve fuguace
L’extension de tes rêves au réel se casse


Auréole sur la tête
Faite de bric et de broc
Tu files sans t’asseoir,
Solide comme un roc


A la plainte titubante
De ceux qui sont en bas
Tu survoles brillante
Les blessures et les cris

La candeur du bonheur
Qui flotte sur la clameur
Les ecchymoses en reste
Tu te lâches et te lestes

Sous le halo de lumière qui éclaire ton chemin
Tes desseins se dessinent dans le creux de tes mains
Sous le soleil immense qui te guide depuis l’enfance
Comme une boîte de Pandore, l’orifice est malin

La source nourricière de ta vie cache sans doute l'illusion
Que l' authenticité d'or qui luit n'est peut être qu'alluvion
A l'ombre du mirage, tout est comme dans une cage
Des rencontres furtives suivre le fil des visages

A l'ombre du mirage, nous ne sommes plus qu'aliénés
Par ces rêves sur pilotis, de ces histoires contées



Obscure cité




Paris sous la nuit, les rêves en lumière
L’esprit subjugué fait fondre les ornières
Le dérisoire se consume lorsque brille la lune
En robe d’apparat l’obscurité bâche les lacunes

De ce monde engendré par l’humain qui l’inonde
De ces images apprêtées pour l’iris du monde
Dans l’obscurité même la publicité resplendit
Confondue au tableau que la nuit embellit

Le sourire des visages figurant sur la place dressée
Sous leurs yeux le tapis de lumière dans la nébulosité
Sous la beauté de la toile peinte sous des myriades d’yeux
L’homme oublie toutes ces ténèbres qui l’ennuient sous les cieux

La citadelle de souvenir qui égratigne l’âme
Sous cette chandelle de lumière se confond à la flamme?
La magie qui subsiste de l’instant éclairé
De cette nuit étoilée fait fleurir la bonté

Tous ces cœurs branchés aux lumières de la contrée
Et ce temps qui s’arrête aux halos de l’électrique cité
Même le souffle frais de l’air n’est plus une rancœur
Tout se love, tout rayonne et fait fuir la clameur

Des alvéoles rugissantes du métropolitain
Pas un mot rien à dire, c’est aux visions le festin
Visionnaire d’un soir, je le regarde choir
Ce monde actuel habillé dans sa belle robe du soir

Ne jamais oublier que le jour va ressurgir
Que des destins humains sont foutus au placard
En attendant demain et son jour blafard
Mais pour ce soir, dévorer le festin sans rougir

Profiter de l’instant, d’une seconde savourée
Comme une beauté dressée dans un champ de gravier
Et les yeux d’une déesse croise un instant les miens
Voir ce monde embelli par cette nuit de Paris l’air de rien…

mardi 14 octobre 2008

Cavalier noir, cavalier Blanc

Cavalier noir, cavalier blanc, glisse la vie et ses tourments
L’avidité est dans leur sang, sois bon perdant, regagne ton rang
Plonge dans le vide, respire le soufre
Laisse ton empreinte, cherche l’esbroufe
La sphère du bien te rend blafard
Casse ces liens et fait ton lard

On se fond dans les rêves des yeux comme sous l’astre céleste
Sous les regards empruntés, les charognards dévorent tes restes
C’est foutu ! Même pas l’ombre d’une esquisse
Dans leur spectacle, tu n’es plus qu’une ellipse

En prenant de l’élan tu te jettes à l’eau
Assis sur une nappe de pétrole
Tu écoutes le chant des oiseaux
Criant leur dernier reste de vie qui s’étiole


On te lit entre les lignes quand tu élis tes maîtres
La rose se fane à la discorde au doux chant des traîtres
La politique te fait rêver à des jours plus éclatants
Mais la nuit de l’occident te repousse dans tes carcans


Mise en scène avant l’obscène
La mise à nu, tu tires à vue
Lorsque le fleuve sort de son lit
C’est tout ce monde qui applaudit

Tout ce qui brille s’accroche à tes mains
Pluie d’étoiles d’or, creuse ton ravin
Et lorsqu’arrive un météore
C’est toute la foule qui se tord



Comme une horde de moutons mécaniques
Foncent à l’assaut de douces voluptés…
Tel un humanoïde neurasthénique
L’homme moderne fait son marché

Cavale précieuse


Sur cet étang où l'eau sommeille

La nature vibre sous le soleil


Sur le chêne passe un écureuil


Queue en panache pour seul orgueil






Regarde l'homme d'un oeil inquiet

Pries en otage et circonspect


Un pas de plus et il s'enfuit

Les oreilles hautes il est parti



Rencontre fugace dans cette forêt

Un étranger dans son palais


Sur le chemin le vent s'éveille

et chasse les feuilles éphémeres



Le cycle du temps sonne l'oraison

L'été en deuil, nouvelle saison...


Sur le chemin la perdrix fuit

L'humain effraie ainsi la vie...



Reste cette muraille d'arbre en couleur

Comme un manteau sur les clameurs


La forêt brille d'or sous le couchant

File le jour aux crins du temps



Cheval solaire s'en est allé

Et force le monde à l'humilité


Sous ce vieux chêne multicolore

Je prends conscience de ce qui dort


Sous l'horizon des artifices

Pour le rêveur un oasis...

mercredi 8 octobre 2008

TOUT BRILLE TOUT BRULE



Il est temps de rendre les armes
Sous la pluie coulent les larmes
Et ce destin qui se morcelle
Sous la lueur qui étincelle

Le marketing brille de mille feux
Dans son tiroir, une arme à feu
Le rêve humain de la grandeur
Pousse la gâchette avec candeur

Sonde les âmes sous l'arc en ciel
Brûle les flammes lune de fiel
Tout est ici, rien n'est ailleurs
Toi l'effacé, eux les meilleurs

La théâtrocratie cisaille tes sens
Et la nostalgie fou dans l'errance
Oublie ces noeuds naissant au ventre
Rêve comme eux, nombril au centre

Ouvre les yeux à cette nouvelle utopie
Le rêve projeté, comme une décalcomanie
L'avenir mazouté? Mais tu es trop sérieux !
Un peu de légereté, le passé c'est trop vieux...

Plonge dans l'euphorie ; haaaa le second degré !
Le recul c'est fini, le bonheur gré à gré


Au fainéant de la caboche, je demande qu'est ce qui cloche?
Qu'à la gloire du néant, je préfère rater le coche...
La réponse est violente comme une balle décochée,
Une crevaison sublime dans mon coeur étranger

Le miroir me répond : Que veux tu l'écorché ?
tu te prends pour un autre mais tu es notre allié...

ARCANES


A l'orée du jour je croise ses yeux arcane

Comme le vent mon esprit qui se perd et flâne

Figeant mes emotions comme glace la lame

Je fonds dans le vague quand elle me frôle l'âme




Les mots gesticulent, la maladresse ricoche

L’air minuscule et ce regard qui m’écorche

Et fond l’esprit sous sa brûlure céleste

Ardent terreau qui fait pousser le zeste

Petit rien d’amertume, ces pensées qui m'attirent

D' apparitions féeriques en collier de souvenirs




Le regard fuyant de n’avoir rien à dire

Sous ses feux vibrant comme les cordes de lyres

Abandonner lascives et lacustres pensées

Pour ne pas perdre la face et rester bouche bée

Préférer l'évitement plutôt que le déchirement

L'incertitude fait fuir le plus doux des ciments



Parfois dans la petite mort du sommeil

Eclairs ardents, pluie de merveille...

Songes fascinants qui ensorcellent

Plongent mes yeux dans ses prunelles




Au lendemain le rêve trépasse

Et dans mes pensées je rêvasse

En evitant ses yeux arcanes

L'espoir qui flane alors se fane...

LE TRAIN


Entre 2 rives entre 2 mondes
Entre deux rames, le peuple tu sondes
Trajectoires qui se croisent dans ce tunnel
Bouillon de vie dans l'éternel

Des vies se passent en court instants
Le vide s'espace entre 2 temps
Des flux entrants, des flux sortants
Destins mouvants à bout portant

Derrière la lucarne sur l'extérieur
Diaporama de tableaux enjôleurs
Le temps qui fuit d'un ton rieur
Sous des myriades d'yeux voyageurs

La plaine se creuse, les montagnes poussent
Derrière la vitre la pluie s'émousse
Et laisse venir un ciel radieux

Instant céleste, tu te projettes
Dans tous ces lieux qui te promettent
Sans simulacre le plus somptueux

Et dans cette aile du paradis
Ce train rempli de vie futile
Regards fugaces ce jour croisé
Espoirs tenaces de belles virées

Et tu t'enfonces dans la mêlée
chercher à quai des âmes alliées
la brise fraîche qui souffle l'avenir
d'un répit sur les gouffres à venir

vendredi 5 septembre 2008

L'AMER VALSE


A marée basse le sable ondule
Et laisse choir algues et nodules
Les mouettes crient, les amours passent
Sur cet été qui te laisse lasse

Trace du temps qui te dépasse
L'eau qui s'écoule à marée basse
Creuse des sillons de sable doré
Sur cette plage au sol iodé

Et le vent souffle sur tes joues
Surface lisse et sans remous
Où peut-être un baiser à l’horizon
Les sirènes du futur déposeront

Quand le levant te laisse à quai
L’amer écume toutes tes rêveries
Le vent du nord te ramène en vie
Envie de tout ce que tu tais

Les pieds dans l’eau retrouve l’envie
La mer est lasse de tes non dits
Et dans les prémisses du couchant
Tu rêves en boucle du levant

A l’assaut des nouveaux courants
Larguer les voiles, lâcher du lest
Souffle le vent chaud soleil brûlant
A en crever la voûte céleste

De souvenir en défilé d’existence
Jette une dernière salve de tes sens
Avant de revenir a la source
Du quotidien qui te fait ours

La ville est bien loin de ces lieux
Tout va trop vite pour tes dieux
Battement de cil du grand large
Et ce raz de marée qui te charge

Quand l’être humain à la dérive
A oublié que sur l’autre rive
Le cœur du monde bat la chamade
Pour nous faire vivre une vie moins fade

Ivre de grandeur sans nostalgie
Cherche à dépasser l’infini
La suffisance comme un rempart
Cuirasse en toc ! Il est trop tard…

LE PROMENEUR

les paupières lourdes et l'air contemplatif
contempler le monde qui se déverse là
toutes ces âmes dans la ronde qui arpentent sans éclat
passent sur les mêmes traces, trop sourdes pour êtres réceptives

de cette belle cavale sur le temps qui coule
d'évitement de regard en vertige qui nous saoûle
assis sur le bord de la route, insensible à la houle
Prendre le temps de voir ce monde et mes larmes qui roulent...

Je mate le chemin des hommes, éternellement tournoyer
sur des raisons qui s'obstinent toujours à essayer
de narguer le vide à grand coup de parole
La peur du silence, les souvenirs qui racolent...

Toujours les mêmes trajectoires et toujours recommencer
la routine qui rassure le destin coutumier
des cris , des haines, des gens qui passent
des coups de klaxon et face à moi le temps trépasse

L'art des lettres comme arbalette, les insultes volent
lézardent les nerfs des passants, l'amour s'étiole
Flot de paroles, monsieur tout le monde sort de ses gonds
La télé n'est pas là pour attiser les haines de ces moribonds

Car la lucarne le sait, la larme plaît ça peut renflouer
les peines, les maux, sur leur culs peut les clouer
Cerveaux insipides fondent à vue d'oeil comme le permafrost
Lénifiant les êtres, idées téléguidées aux avant postes

La vie c'est aussi trouver la solution
Au bord de la route, cultiver son introversion
Nouveaux horizons les blessures en sourdine
rideaux sur l'oraison, je repars sur les cimes

Des maux de ces hommes en faire des lambeaux
et glacer tous ces mots qui ne sont pas de trop
L'enfer c'est les autres les aimer c'est les fuir
Puis revenir vers eux pour les revoir luire

lundi 11 août 2008

L'HUMANITE


Nous passons tant de fois de la lumière à l'ombre
Le passé qui trépasse et la force du nombre
Des satellites nous relient, corolles d'ondes obscures
A renfort de messages et s'engouffre la censure

Aux néons lumineux de cette enseigne qui pue
Du mépris de ces hommes qui t'ont pris ta vertu
De cette nature qui vit là où l'humain s'oublie
De toute cette myopie où s'enfonce nos vies



Et plutôt que chercher à se constituer une identité
Et on s'attarde souvent La télé qui nous prend
Lorsque les images sont toujours plus belles...
Lorsque ces images sont toujours plus belles...
On s'abandonne...



De ce banc isolé dans ce parc oublié

Où personne ne s'assoit par peur d'être regardé
Et toujours avancer sans jamais s'arrêter
Pour ne pas méditer sur notre bien fondé

L'instrospection fait fuir, on flippe de s'y broyer

C'est l'oraison funeste, la conscience est noyée
Et le sourire narquois de ce tout si sournois
Où le bonheur est image et à chacun sa croix



Et l'esprit dans le vide le mirage cathodique

sous la douce couverture de la normalité
il ne reste plus qu'à aller gentiment se coucher
et oublier ce que jusqu'ici on a contemplé

Lorsque les images sont toujours plus belles...
Lorsque ces images sont toujours plus belles...

Et plutôt que chercher à se constituer une identité
Et on s'attarde souvent La télé qui nous prend
Lorsque les images sont toujours plus belles...
Lorsque ces images sont toujours plus belles...
On s'abandonne...

vendredi 8 août 2008

LA CLE


la poisse au fond de moi réveille la vieille rancune
quand mes pensées chaloupent le séant démonté
jetter l'ancre dans cette crique de mon esprit fragile
et retrouver la verve, la cime de ma gaieté

oubliant cette vie faisant l'éloge des paumés
perdu ces hypothèses qui peu à peu m'ont fait sombrer
l'amer échappe mes rêves et l'esprit m'a coulé
comment sortir du pire si mon être a flambé

ressurgir du néant, mieux affronter le rejet
de ce monstre laconique que la terre a enfanté
l'humain est dans sa jaule qu'il a lui même créée
dans sa nuit l'aube est loin de terre noire si vite annihilée
dans ces flots de questions que la toute puissance a rejeté

L'humain vacille si vite et peu à peu se fond , dans ce paysage aride
où la reflexion se heurte à l'insoutenable obscession
de toujours chercher plus haut pour retomber plus bas
l'amertume de l'échec rejeté à plus tard pour mater le mirage

de la fée consommation qui t'a bientôt consummé;
conspuer les déviants et vendre au plus offrant
nos esprits sclérosés qui éteignent si vite le feu de l'émoi
des lumières au trou noir filent les informations
l'informatique aux aguets t'a bientôt programmé

suis le programme télé, l'isolation des têtes
est bien la seule que l'on fait fonctionner
les faits te serrent les entrailles, plus rien à respirer
maintenant la nature se meurt inutile à nos moeurs
cerveau apoplexique,les idées à l'arrêt

comment renaître un jour si l'envie a filé
la toile t'emprisonne dans cette voie minée
joindre le futile à l'agréable, l'overdose qui rassure
toutes ces belles images de ces yeux atrophiés

l'orgueil en épitaphe de cette terre tremblante
blessée par tes génies qui seront oubliés
sursaut de poésie dans cette vie bridée
tes vanités perdantes ; ces airs conditionnés,
plus aucune défiance, la déviance résignée

reste quelques petites vies ou l'air est encore pur
condamnées à repousser par la belle utopie l'âpre réalité
rêver est bien plus beau, garder l'esprit fragile
agile comme un rêve qui t'apprendrait où est la clé>

Le départ

Course vers l’abîme, revers sublime,

Retournement des sens, la désillusion inonde
L’amère au gré des vents, et l’espoir qui ment
Reste aspiré par le courant, ta citadelle en paravent
Lacustre idée, fragiles pensées, croire en ce monde…

Un château de carte en guise de rêve
L’alcôve mécène qu’est ta demeure
De toi à moi, ce n’est qu’un leurre
Ma décision en guise de trêve

La guerre des mondes pour seul avenir
L’espoir me dit il faut attendre
Mais vient un jour, il faut se rendre
Les vides danses, la belle n’est plus à discourir

Et ce n’est pas le crin ardent de ta pensée
Cheval propice vers l’évasion de tes contrés
Qui telle la jument epona se cabre quand arrive le secret aveu
Que cette Galaxie de pensées qui coule de tes doux yeux

Dont le bleu raffiné dégage des éclairs tendres,
Peut être doit se découvrir pour mieux se rependre…
Retirer le scaphandre contre lequel la tortue « luth »
Et franchir le chemin de péril sans regret, sans attendre…

Link est parti un jour de pluie, il a eu peur et s’est enfui
Link est parti un jour de pluie il est parti et c’est tant pis


De ce regard constellé, projeter ses flèches de lumières
Sensibilité capitonnée, master sword dans son socle mystère
Comète névralgique en plein cœur de ton âme
J’ai voulu dépunaiser tes ailes pour sentir la femme

Et même derrière les frissons, c’est aussi des murailles
Dans la main d’une fille qui parfois se referme
Protéger les solitudes en regagnant la terme ferme
Et se laisser « succomber » derrière ta chevelure de paille

Pour réussir a être vivant par les mots tel une ode
J’ai peux être trop vite, trop loin voulu suivre ma ligne
Pour trouver un créneau ne pas courber l'échine
Pour garder la candeur que la déception érode

Très vite mon naturel peut tomber dans l’abîme
La clé de la cage où ton myocarde papillons cherche à s’extirper
Trouver l'essence, le fluide magique pour te transfigurer
Le temps peut faire l’affaire difficile d’en atteindre la cime

Et parfois Melle Banquise de ses neiges maternelle, arrive à s’évader
Le temps de quelques ultimes instants célestes grappillés,sans règle à respecter
Le sauvage qui vit en moi se fera être plus docile et pourra créer peut être
Une fissure dans ton être, une craquelure même et sa chaleur y mettre

Ma volonté en guise de digue, étendard funeste, je lance les dés
Altercation dans mon univers, les vers se torde, les vers se terre
Désolé zelda je n’ai pas su trouver d’autres simulacres amère
Plutôt camoufler que d’essayer, de ton univers donner la clé

Entre le miroir et moi j’ai l’air démesuré !
Démesurément idiot et épuisé
Et en regardant ta silhouette oblongue lisse comme l’eau douce qui te fascine
Course vers l’abîme, revers sublime…je trébuche sur toi l’ondine


Link est parti un jour de pluie, il a eu peur et s’est enfui
Link est parti un jour de pluie il est parti et c’est tant pis

mercredi 6 août 2008

L'autre homme


L’homme que tu vois là tout les soirs l’est tout autant que toi…
lorsque la nuit étend son épais voile au hasard il reste là, allongé…
Cœur en bandoulière, sillon creusé par la vie que le bitume n’a pas soigné
Ravagé par les coups du sort et disqualifié d’une partie ne se jouant qu’en une fois

Par delà les montagnes, au-delà des frontières souffle l’amer thune
Les brillants esprits de la fée licité polluent tous les paysages
La misère culmine et les sans –suent pour trouver vers le bonheur un passage
Une discrète attention un instant donné, il ne demande pas la lune

Dans ces rues où les seuls éclairs tendres jaillissent des yeux de son chien, il marche
Faisceau irradiant, ce regard l’aide à supporter ce froid où la chaleur humaine a disparu…
S’arrêter un jour de boire pour sortir de tout cela, il rêve qu’il n’est plus dans la rue…
Son sommeil seul tapis volant vers d’autres réalités souvent le lâche…

Chaque nuit, fuyant la mort alité, il rêve de planter des fleurs sur le bitume
Erigeant son imagination seul étendard majestueux face à l’adversité
Cette rue où il faut être coriace, qui a souillé tant de belles amitiés
De projets en chrysalides avortées il a fini par user tous ses rêves

En attendant ce jour où il va faire si froid
Que telle une étoile qui Fulmine le monsieur s’en ira
A pas feutré, la tête basse quittera la pièce qui se joue déjà sans lui
Cette in-humanité qui nous conduit et de laquelle il a fuit

Et comme seule erreur sur sa copie trop vite rendue
Il ne comptait pas sur ta peine, laisse en épitaphe sa main tendue
La solitude opère et c’est zéro le résultat
Fondent les lumières sur ce monde qui avance sans lui…
il suffira /d'un pas de travers /d'un joli revers
pour renverser ces faux... semblant
regarde ici bas ta surface est lisse
même tes chimères peu à peu s'y glisse...
dans ce trou d'amertume, l'argent est le roi et l'humain... son soldat
Régénère moi les pensées hybrides, histoire de ne rien oublier... ici
Toutes les données effacées étaient peut être censées, sens cynique prit... à contre coeur
la voie en double file te dit quel chemin suivre Ne lâche pas !! Ne lâche pas !!!!
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Lobotomie générale mais dis-moi où est donc cette divinité, cette prophétesse doctrinale t'a tout promis...
à la lumière on s'aima fort mais tout celà n'était que reflet imitant la clarté du beau...du vrai... Oublié toutes ces vieilles rengaines , pensées mortifères pour les...larguées...
la prochaine décade danse du feu de l'absence. C'est l'opulence générale, on perd sévère...
Le sorts celle ton âme dans les flots dans les lames...immense...
Tu te laisses découper; les yeux rivés vers ton avenir déjà redondant, malgré tes vingt ans
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La loi du Talion et tous ces démons...niaquent ton reste d'envie...
Oublie toutes ces vieilles rengaines,>pensées mortifères, >pour les...damnées
rien n'est facile> tout est compliqué >reste ce petit bout de verdure> immaculé...
poliment songe >joliment séant >dans ce chemin ou ton esprit >rêve> d'une autre réalité
à deux mains,l'aube > enfin se lever à l'endroit<> restons groupés
si ta compagnie m'est permise> partons loin d'ici> où l'on peut être > sans avoir
face à l'amer <>la vie à l'envers >et contre tous ...
l'aube pénétrante >laissons l'amer à quai vers ce chemin,
oui ce chemin> donne-moi...tes mains..
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LES JOURS TRISTES

Il est des jours où un doux malaise m’envahit
Toutes ces contradictions sur la cime de mes pensées
Boîte à rêver, boîte à aimer, boîte à penser
Toutes ces choses qui font cette vie



Savoir aimer les autres me rend plus fort
Mais mon esprit vagabond prolonge ma vie terrienne
Je sors les oriflammes et attend que la beauté vienne
Pour apprécier le monde , il faut parfois faire le mort



Puiser au fond du puits de l’être, se ressourcer
Et emmener dans les tranchées son cœur en bandoulière
Affronter les erreurs, les injustices sans s’adonner à la prière
Pas de soucis dans ma galaxie, se réfugier pour mieux aimer


Ces instants tannés de douceur ne les gardons pas pour autant
Savoir s’exprimer, réagir, tout en gardant son tapis volant vers la stratosphère
Et si certains palpitants sont morts ou se terrent
J’irai entretenir mes faisceaux d’amour irradiés vers des yeux plus brillants



Ne pas se faner et laisser les plus belles espérances en contrebas
Garder le cœur grand ouvert pour ne pas laisser
Passer toutes ces effluves de bonheur fugace que l’on a traversé
et se hisser plus haut que ces chats virés dans l’amer

La mécanique

Un vent de tristesse s’est abattu sur moi
Mais après la peur ne reste que l’effroi
Serait-ce un mirage ou le bout du chemin
Je fixe l’horizon et crois en demain

Laissé derrière moi les chiens aux abois
Ces cadavres me fixant de leur air sournois
Sous un ciel couvert des paysages magnifiques
M’apprennent à conjurer les promesses mirifiques

Simplifier la démarche pour retrouver la trâce
De la beauté sublimée éloignée de la masse
Sur un air de musique si vite improvisé
Revenir à l’envie et ce vide trépassé

Le fond de l’air effraie même cette pluie apaisante
Sonne à mes oreilles comme une symphonie puissante
La mécanique du cœur est repartie de plus belle
Comme l’impétueuse rancœur de cette vague qui harcèle

Cette falaise qui n’en demandait pas tant
Pour prouver à l’homme ce qu’est d’être vivant…

L'être

En compagnie de l’éfrittement de l’amour
Le passé s’invite, j’ai besoin d’une prose
Trop contracté pour te regarder au grand jour
Je suis paré pour te laisser porte close

Ton humour désarmé par mes feintes pensées
Nos nuques en paravent, il est l’heure d’y aller
La symphonie de pensée n’a jamais existé
Une heure de plus ici, je ne pourrais résister

Volutes de vieilles pensées ; tu n’es pas lourde à la pesée
Tes uppercuts en guise de drame ne m’empêchent pas de m’en aller
Tes idées fixes de bonheur, sans consommer tu te consumes
Et ma grande soif de clairières, de cette nature que l’homme exhume

L’immensité de l’océan et ce vertige sur la cornée
Retour aux sources que tu déclines
Là où tous les cerbères du cœur s’inclinent
Les vagues denses et montre à tous ce qu’est la vérité

Existe-t-il une personne profonde comme toi l’océan ?
Humble et respectueuse comme tes vagues impétueuses
Je fixe l’horizon pour voir si l’issue est heureuse
Loin de cette humanité qui construit le néant

Une demoiselle libellule doit se cacher sous le décor
Dans ses prunelles des papillons comme des trésors
Où les pensées éclosent comme les fleurettes en ce printemps…

L' ESPOIR DE LA FUITE

je suis la nuit de ton jour
le déluge que tu fuis
et la noirceur qui s'ensuit

Je suis le réveil de la rage
la violence sans emphase
la tristesse dans l'amour

Je suis le regard dans ce vide
qui te perce et te mord
les tripes et puis le corps

Je fuis ce qui souffle le mensonge
tu me souffres dans mes songes
au diable ton âme putride

des saisons, des raisons qui t'emportent
des regards, des miroirs, tu t'effaces
des remises en question qui ne disent pas leur nom
et tu cèdes aux sirènes, t'esquives à l'abandon

Quand je me relèverai enfin
et j'oublierai ces mains
pour un meilleur demain

aller plus en avant le chercher
ce bonheur trop longtemps oublié
et vers l'horizon clair s'élancer

d'éclair de rire en éclat de voix
parjurer l'émoi pour oublier le soi
la marche du monde vers la désolation

des saisons, des raisons qui t'emportent
des regards, des miroirs, tu t'effaces
des remises en question qui ne disent pas leur nom
et tu cèdes aux sirènes, t'esquives à l'abandon

LES REGARDS SE CROISENT...MAIS NE SE TROUVENT PAS

Les regards se croisent mais ne reste que le mépris
Les yeux dans le vide, sa tristesse en oriflamme
Il chante son mépris pour tous ces non dits,
Pour tous ces projets partis en flamme

Le vent fouette son visage dans ce couloir sombre
L’espoir est mort et virevolte les coups du sort
Dans son âme les hématomes l’ont rongé en nombre
Et ce cœur sous sa chemise qui doucement s’endort

S’effile l’amour dans cet observatoire du monde
Où l’homme comme une pomme pourrie en robe de printemps
Lâche cette tristesse sourde, ne pas rentrer dans la ronde
Et d’un revers de manche repousse et dépasse ce temps

Qui t’a plongé dans le froid et mutile les nuages
Sans un regard adressé, puis filer à la nage
De la haine qui s’enfonce ne reste que des miettes
Ces regards adressés vastes miroirs aux alouettes

La morsure cicatrise, le repenti s’éloigne
Sourire à un mirage, les mots qui sonnent comme une faux
L’amor à mort, faucher ces dantesques idées, témoigne !
Que le futur est à venir et le vieux temps dilué dans les maux

Le venin délicieux, une piqûre de rappel dans les rouages du coeur
Il n’a pas encore dévalisé ses rêves indélébiles
Et si ses pensées autochtones pour l’ordinaire restent un leurre
Dépasser les possibles de leurs cœurs monolithes…

LAS

parti depuis des mois à la recherche de mon âme
soeur de dissidence qui ne se plie qu'à la flamme
celle qui prend le coeur de celui qui résiste
de derrière la saignée,la destinée qui la piste

barrière de mélodies mais le silence est d'or
amère est la pilule dans la boîte de Pandore
à la croisée des delires n'entre dans la mêlée
que si le destin s'agite à malmener les idées

regarde un peu là-bas
fleurter en contrebas
la tristesse et l'effroi

agiter les neurones vers une constante croissance

circoncision des sens, disloquer l'évidence
La nature au rabais, les finances en ressources
On se jette à corps perdu dans la folie de la course

Dans les dorures du palais, les putains se trémoussent
Contre ces forêts de vide, je ne suis plus que souche
Réveil sans lendemain, que du présent sans fin...
Le rêve comme évidence, tu ne vois pas plus loin...

Regarde un peu la bas

fleurter en contrebas
toucher du bout des doigts
la tristesse et l'effroi

Dis-moi où s'arrête l'immonde?
Cette cataracte aux yeux du monde
De ceux qui tracent sans rien voir
de ceux qui rêvent sans entrevoir

L'occident dépassé, sa splendeur trépassée se dore la conscience au soleil d'agent ....

plus de ciel constellé, l'illusoire épitaphe, j'ai tout consommé et je n'ai plus le temps...

LA TOILE


Dans les rêves de tes nuits on se glace,se perd et te lasse
Implosion des espaces , tes espoirs s'entrelacent
Tu titubes et te frottes aux couloirs galaxie de la toile sans berger
tu achètes et te vend, le réseau t'enveloppe de ses espoirs légers

Le sourire accrocheur, tu rejoins le troupeau, l'amitié assistée
juste un fluide partagé, l'opulente légèreté de toujours posséder
Pas de répit, pas de trève, dans un zapping les gens s'aiment
Dans ce vide où l'on s'agrippe, de cette course où l'on se sème

Tu y consommes et t'y consumes, ne connais plus l'usage de la plume
Et tu gardes la pause pour la photo ; matons les blogs et on s'assume
Dans ton état rien ne se passe , aucun déclic, l'illusion comme seul fait d'arme
à quelques clics de l'orgasme, tu vois le monde sans état d'âme

Et même si derrière le décor
les illusions fondent,
tu penses sans même y penser que plus belle est la ronde
Quand tout s'achète et tout se vend, ta petite lucarne en paravent
succédané vers le plaisir tu la savoures même si elle ment


Signe du temps qui passe et nous défait,
Tu pleures un peu quand vient l'heure du constat
Que de tous ces rêves maculés sonne le glas
où tu comprends que tout est plus beau quand on le fait...

QUELLE PROFONDEUR

quelle profondeur? quelle profondeur ton âme peut-elle receller
comment faire comment taire cette fulminante évasion de ton esprit
fuir la profondeur ; pourfendeur des discours sensés ; tu fuis...
puis-je au moins sortir la tête de tous ces courants d'air déscellés

Prendre les chemins de traverse pour un meilleur demain
Tant que l'esprit respire encore, l'honneur est sauf
sauve qui peut ; la sentence est jetée reste tous ces maux
Cette société qui enfouit le dernier ressort d'humanité te scie les mains...

Ce soi, âme lucide, coeur serré, on est fatigué de tout cela...
Toute cette confiance donnée qui balbutie dans cette poussi
ère d'esprit
la lumière incandescente de l'âme libre a disparu mais tu ris
on referme la boite de Pandore en croyant l'avoir nettoyée

une fois la mémoire en sang tu ne vois même plus le reflet de l'humain qui jadis...
En nous existait et maintenant plus rien d'autre qu'une odeur de renfermé
Stop! chacun à sa place! en rang par deux on n'a plus rien à raconter...
A voir d'ici ça fait peur toutes ces glaces fixées à l'envers et minées

je jette l'encre sur ce papier et toutes ces corolles qui sont maculées pour toujours...
mon stylo ne suit plus le bateau universel; il s'éloigne tel un dissident en ce jour
Contre vent et marée je ressuscite mon âme loin de tout ce manège futile
les chiens sont lâchés et leur babines retroussées; mais ne m'auront plus même s'ils me mutilent

Il fait beau dans mon coeur et je ne passerai pas une fois du coté de la vie sage
Ma paix intérieure n'est qu'un instantané constitué par la vie

Du jour au lendemain peut s'enflammer pour refuser cette futilité sans préavis
Ne rapporte rien d'où tu iras ; tu n'es pas capable de faire battre mon coeur pauvre image

Vers quelle rive se dirige se dirige la masse amassée devant ce cimetière de l'amour ?
Rester en vie pour la douceur d'un parfum ; celui de la transparence de l'authenticité sans faille
Quelques âmes subsistent et sont capables de tracer leur route hors de ce champ de bataille
Savoir laisser passer les mauvais vents en restant léthargique pour mieux reprendre mon parcours

Mon bras d'honneur à cette société imbécile et meurtrière c'est de ne pas être adepte du remord chronique

Ne pas porter toute la désillusion humaine sur mes épaules pour ne pas barrer de la boussole
Broyer toutes ces idées et garder ses convictions pour soi pour économiser la parole
s'entretenir avec des gens déjà tués nés par le système n'apporte rien ; et les commu niques...

A l'ombre de ce saule pleureur j'irai me refugier
fustigeant la nouvelle in-humanité de ces hommes pressés

JE CHERCHE ...

On serait mieux à regarder la lune et à compter les étoiles
Con par raison, pas d’autre alternative que pleurer sur ses petites angoisses
Lego sans trique ; cette ville audacieusement élevée parfois m’indiffère
Ne pas vouloir ne pas trop en vouloir et juste s’aimer…

La blessure obscène que je porte en bandoulière n’est que le fruit de l’« in » humanité
Pour être branché débranche ton cœur ; oublie toi dans ce fossé, prêche la fausseté
C’est dans la lâcheté que l’homme nouveau doit se régénérer
La plaie béante se mue en mâchoire obscène pour nous digérer

Je cherche….
Ton antithèse et ma synthèse
Une belle vie, cette hypothèse…
Toutes ces belles choses qui m’apaisent
Le coin d’un feu où cette nature m’entraîne vers d’autres lieux

Opulence établie ; la roue tourne à l’envers ; le solidaire est solitaire
Cherche des yeux la lumière ; c’est sûr certains s’y réchauffent encore
Cette chaleur humaine ; constellation qui brillera toujours au-dessus du troupeau
Ne te retourne pas, ne te retourne pas ; la réponse est par là

Comète névralgique en plein coeur de ton âme
Ta dignité doit te permettre de dépunaiser délicatement tes ailes
Dans leur monde les autres ne s’appartiennent plus vraiment
Et les coups de cutter qu’ils s’infligent….



Je cherche…
Toucher le bout des sens
Ne pas ressembler au monde qui m’indiffère
Au travers de la nuit il fait chaud dans certain cœur
Ouvre les yeux, ouvre les yeux…


Je cherche….
Ton antithèse et ma synthèse
Une belle vie, cette hypothèse…
Toutes ces belles choses qui m’apaisent
Le coin d’un feu où cette nature qui m’entraîne vers d’autre lieu

AUX ORTIES TES SOUVENIRS

Poliment songe cette imposture des sourires
Face à l’amer tout se disloque, joliment séant
A la lumière on s’aima fort
Mais la foudre ne tombe pas deux fois sur ce qu’elle a déjà détruit

Aux orties tes souvenirs, laisse les photos moins blanches que noires
Les yeux crevés de n'avoir pas su se régénérer de cette vie à tiroir
Négocier le virage pour dépasser ton mirage et tourner la page rampante
Toi qui disloques les étoiles filantes comme le pigeon pourrait lâcher une fiente

Effrontée affrontant l'effondrement des palpitants
Tremblement de terre, l'hypocondre vibrant
Le coeur est soldé et tes drames en cohorte
A me voir si vivant tu es encore plus morte

Le nez dans la poussière, la commissure de ton charme s'effeuille lentement
Comme le fait la charogne qui fulmine dans l'eau limpide du temps
Le corps mourant dans les eaux glaciales de l'ennui, tes vanités s'effondrent
Tes lèvres ne brillaient que dans l'iris malade de mes yeux, même les illusions fondent...

Je suis cet homme dans la nuit qui mord les sens
Je suis cette proie qui se retourne contre cette résipiscence
Je suis cet être qui se réveille après l'empoisonnement
Je suis l'emprisonné évadé fustigeant ton air rance

Le moignon de coeur que tu t'es construit
N’est qu'un leurre même l'intérieur est pourri
Herpès céleste qui contamine l'orgueilleux
Ta beauté n'a d’égale que ton encéphale creux


Le masque qui cache ton vrai visage
Minaret joyau qui fait oublier la pauvreté de ton alcôve
Le mascara ne cache plus les ténèbres qui te lovent
D’un revers de mains, mes démons sont partis


Je cherche en toi un oasis, une autre idée de la vie
L’être sans avoir, lettre sans savoir, la terre est proche ?
L’humain est moche mais qu’est ce qui cloche ?
L’amour est un spiritueux dont l’homme s’oublie…


Perte de repère, l’envie sans vie
La vanité te malaxe, fait sa campagne
L’étranger siècle sonne les cerveaux, c’est l’anémie
Prends la tangente, course vers l’échange et c’est l’impie


Rayonnement du rien mais tu manques de bien
Quelques objets, mouvement de hanche
Quelques concepts, du redondant, de l’éphémère et l’ère de rien
Le dernier humain essuie ses larmes sur sa manche






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