samedi 19 février 2011

Tomy








Dans la clameur des territoires
Retour de flamme incandescente
L’éternité comme un miroir
Aux indécences…

Tomy s’exclame Tomy s’envoi
Du firmament dans la charpente
Il s’est perdu dans l’émergence
De sa descente…


Des soleils noirs en étoiles d’or
Il fuit la foire, il frôle la mort
Tomy se dore
Tomy s’endort

Aux artifices étincelants,
Quand le venin le prend perdant
Tomy se dore
Tomy s’endort


Tomy s’exalte, Tomy s’ennui
Son père perdu, il chasse la vie
La peur serpente sous sa colère
Indélébile…

Transit de froid, transite sa vie
Il perd la foi en l’infini
Se réfugie dans son cratère
Damoclès ère

Des soleils noirs en étoiles d’or
Il perd son temps, il serre la mort
Tomy se dore
Tomy s’endort


De ses bras pillé par l’entrant
Il grille sa vie en rouge et blanc
Tomy se dore, Tomy s’endort

Seringue pointé au firmament
Sa destiné piqué à blanc
Tomy se dore, Tomy s’endort

Aux vanités de l’existence
Sous sa peau, boite de pandore
Tomy se dore, Tomy s’endore

Croc mort d’un jour il fuit cette nuit
Il y consume son dernier cri
Tomy s’endort… à l’infini

jeudi 17 février 2011

La fleur du risque


Loin des grands gouffres, loin de ses chaines

Quand elle s’engouffre dans mes errances

Dans les taudis où mon cœur traine

Ensorceleuse ma délivrance…



Je te sens proche si loin de moi

De mes yeux pris sous ton émoi

Je cris du cœur au vent du sud

J'essai d'atteindre ta latitude





Connais t’on le bout du chemin ?

Suis-je l’esquif ou le ravin ?

Sur la terre brûlée de tes criques

S’esquisse l’ explosion cathartique




Quand ton cœur geint dans sa jaule chair

Que tes maux glissent épistolaires

A travers ciel et horizon

Orchestre en moi la floraison



Dans tes couloirs, dans tes eaux claires

D’un bleu salin, cristallins fiers

Affleure mes mots en canadair

Dessèche tes peaux mortes de l’amer



Connais t’on le bout du chemin ?

Suis-je l’esquif ou le ravin ?

Sur la terre brûlée de tes criques

S’esquisse l’ explosion cathartique



Trouvons refuge dans nos ornières

Nos déchirures hospitalières

J’irais casser ton monastère

De solitude pour la clairière

De solitude pour la clairière

samedi 12 février 2011

LE FLEUVE


Sur le beau fleuve de l’abondance
Les innocents ont les mains sales
Sous l’opalin pistil du rance
Se dissémine la fleur du râle


Ismael est là sur le grand vide
Il flotte au dessus des avides
Eclair furieux du désespoir
On lui a volé son histoire

Blanc bec grande gueule auréolé
Libérateur de la pensée
Lui a planté ses convictions
Des banderilles dans sa nation

Dans les grandes plaines où il sévit
Les vices versatiles de l’homme qui
D’un air prédateur au long cours
Embrase les mémoires sans détours

A la racine de l’arbre à leurre
Les illusions de la grandeur
Le développement comme horizon
Laisse sur la rive la raison

Ismaël sur le bord du déversoir
Regarde passer son histoire
Dans l’eau du fleuve du Congo
S’écrème des siècles au fil de l’eau

J’irais cracher sur vos silences
Vos oriflammes de toutes puissances
L’Afrique pillé par la croissance
Miroir obscur de l’arrogance