dimanche 25 avril 2010

Vieil Occident

Des trésors noirs sous tes décences
Sous la froideur du rectiligne
De tout chercher la quintessence
Obscurité où tu t’inclines


En communion, globale idée
Putain il grêle sur la pensée
Bouffé par l’hydre qu’on a créé
Rêche est la scène et tu perds pieds

On se transperce haïra qui rie
Comme une herse sur l’éboulis
Plus un sourire, seul le mépris
Trip sur le vide au vif tu plis


Que proposes-tu ? Tu chines, T’inclines !
Les dragons flambent, tu courbes l’échine
Vieil occident l’alternative ?
Sourd aux sirènes caritatives

Dedans les illusions ventrues
Les trips à l’air à cœur perdu
Il se disloque cet inconnu
Aux cordes sensibles si distendu

Face aux charmeuses fées libérales
Dans l’unisson des flammes rivales
Son palpitant n’est plus qu’un râle
Dans l’ombre fuit sa chair tripal

Et on se dandine au Versace style
Changeants délices au fil des modes
Rien qu’un lambris sur l’inutile
On y était presque, mais c’est fini
Et tout s’érode, c’est la chienlit

Que proposes-tu ? Tu chines, T’inclines !
Les dragons flambent, tu courbes l’échine
Vieil occident l’alternative ?
Sourd aux sirènes caritatives

samedi 3 avril 2010

Le confident du soir




Une souche se détache à l’horizon de lumière
De sa terre d’origine l’homme à fait un cimetière
Sans penser qu’était là un témoin silencieux
De ce monde millénaire qui s’est crevé les yeux


Sous l’hombre de la lame il n’est plus qu’épluchure
D’ l’imaginaire des hommes, vanités sous l’encolure
Quand le tranchant du stylo fait saigner les prunelles
Tachons au mieux de faire que l’exaction soit belle

Et c’est en dégainant ce crayon sous la nuit charbonnière
En escadrille les mots ont les crocs de lumières
Raviver la mémoire de sa cime à crinière
Froid d’automne sur la brise de deux milles millénaires


Au jour où il fut une graine, dans le limon de cette terre
Alter égo de ses peines, un p’tit homme en fit un frère
A plein phare, le soleil murmura ses rayons
De cet éclat des possibles, l’arbre poussa dans ce layon
Petit homme, fier comme un couguar y tatoua son prénom


Quand un jour terre promise devint terre compromise
De ce trafic pas chic pour ce chouette confident
Des caprices et malices de notre petit enfant
On vend l’homme on vend l’âme mais aussi notre assise
Terre des arbres en bouquet, pèsent pas lourd dans la mise

La flèche s’est retournée contre l’arbre à lettre
Cupide don des hommes, flamme d’indifférence
Accroché petit homme suspendu à son hêtre
Pluie des yeux de l’enfant sur cette souche-potence

Sur l’enfer c’est les nôtres sur l’enfer c’est les nôtres
Grave l’enfant stoïque dans l’armure du vivant
Qui restera en lui comme son seul confident
Qui restera en lui comme son seul confident

Le passager indifférent



Dans les rues, dans les villes, ils s’arc-boutent au fil
De la vie qui bouillonne, des envies qui s’envolent
Comme un chat dans la nuit, dans les champs assoupis
Qui dévore la souris lorsque s’endort le bruit

Sous la cohorte d’hombres qui enveloppe la ville
Ils s’endorment sans candeur à la lueur du clinquant
Les dormeurs de la vie qui vont claquer les portes
Qui s’entrouvrent à tes pattes toi le rêveur ardent

Au jeu du chat tu souries à leurs vices roussis
Même s’ils flinguent la nymphe, plus de bon de sortie…
Quand se pointe la raison, ne reste que le lambris
Et te brule le thorax quand tu respires l’air gris

Toi tu brise les glaces, éparpilles les images
Ecarquille les nuages et leurs mauvais présages
Au solstice solaire ils se dorent la chair
Aveuglant leurs salaires, pour ces consciences légères

Haut les cœurs en faïence des rêveurs à défendre
Quand l’humain et le chien réunis dans la cendre
Chuchoteurs anonyme, tu observes en sourdines
Que dans le devers des rimes la marge est infime

Chacun suis son étoile ; chacun suis son destin
Cheminant nos chemins sur la terre simples pantins
Rappelant en substance à l’homme qu’il n’est qu’une pierre
Dans ce monde, passager, égoïste sans frontières