mercredi 10 février 2010

Fraternité



Le p’tit Erwan sur la falaise voit l’océan
Séant les hommes qui laissent la mer se révolter
Face au désert d’intellection du tout venant
L’humaine idée de voir la crasse dedans la mer s’installer

De l’aut’ côté de la grande planète Yamu regarde
Le sanctuaire des glaces qui graduellement s’est étiolé
De sous ses pieds il sent la puissance de la terre
Qui tremble et tonne sous nos voluptés carnassières

Dans un port, une petite sirène métamorphose les ecchymoses
Du voyageur de cœurs en cœur alimenté
Qui prend ses clics et claque la porte à la rose
Car dans cette ville se sent très vite un étranger

Quand la mélopée d’ la nourricière s’affaiblit
La souricière referme ses crocs et on sourit
Au clair de lune de cristal rien n’est gratuit
Car sous la brume, on est enclumes dans l’eau des vies



Tout un chacun dans son destin préfère l’or
Des confettis sur l’âpre vide de nos idées
Sans questionner nos hémisphères ensommeillés
Sans parachute ont crapahute dans les décors

Dans son écrin, la vanité du monde les a soldés
Dans leurs desseins le sol mouvant des rêves à ravaler
Tout feu tout flamme, tout faux tout fanes, l’homme s’abêtit
A l’eau les larmes, à l’ œil consomme, les rêveries

Y a pas de raison, même dans le derrière des décors
Y a pas de raison, l’humanité la cherche encore
Tout est ici rien n’est là-bas, et leur soleil n’est pas le tien
Tu es des nôtres, même dans l’obscure clarté

Au jour le jour, le sol mouvant de cet océan d’insensé
L’ascension des hommes pour qui le doute s’est éclipsé
Loin du sentier voguent ces hommes, respirent les pores
Nos authentiques que même mort ils luisent encore

Guadalupe est né ici au bord du Panama
N’a pas demandé au monde de naître ici-bas
Elle sourit dans l’indigence de la favela
Et dans ses yeux rêve d’un monde estampillé : fraternité

















Vos silences



Tout est si clair en apparence même si ton ciel est bien trop lourd
Tu désespères quand tout se perd à la lisière de tes jours
Comment faire dedans tes songes pour que tu voies les alentours
Comment taire les apparences sous lesquelles tu te rends sourd


Frondant les territoires occupés de la pensée unique
Et déterrant les lâches de guerres, désobéissants civiques
De ces pulsions animales, en faire des poussières d’étoiles
Retourne l’arme, retourne l’arme, en guerre comme sont les cannibales


Si elles sont là les pûtes en fleurs, A l’affut de tes moindres erreurs
A l’interstice où tu t’oublieOn trouvé le sens de leur vie
De vice et râle en voie de fait, l’homme de demain s’est contrefait Mais sans vouloir plomber l’ambiance, toute ma fortune dans vos silences


Je suis là…ouvrier… aux mains sales, tu m’as donné
Des couleuvres à bouffer et l’esprit de l’affamé
Sur les bords con damné mais dedans le cœur y est
Avec tes morts tous zélés sur l’autel des financiers



Destins croisés sur les chemins, même si tu flippes pour demain
Repars en route sous les sirènes, l’avenir en friche de nos desseins
Sous la tache de tes lumières, j’ai rassemblé toutes mes pensées
A l’assemblage de nos savoirs, s’opposent leurs crades Alysée

Vin et spiritueux, soirée arrosée, plein d’amis partout, qu’elle est belle l’idée
De vivre en rêvant, l’égo en avant, et le rêve troublant de dépasser le temps
Vers l’au-delà, par petit mouvement, déambulent les hommes sans saint-sacrement
Le vide est soudain quand le berceau se fêle, quand l’eau de la fontaine tue la jouvencelle

Je suis là…ouvrier… aux mains sales, tu m’as donné
Des couleuvres à bouffer et l’esprit de l’affamé
Au carcan tes libertés sous l’infinie démesure
Chair à vif en étendard je reste debout sous la blessure

De vice et râle en voie de fait l’homme de demain s’est contrefait
Mais sans
vouloir plomber l’ambiance,toute ma fortune dans vos silences
De vice et râle en voie de faitL’homme de demain s’est contrefait
Mais sans vouloir plomber l’ambiance, Toute ma fortune dans vos silences