mardi 14 octobre 2008

Cavalier noir, cavalier Blanc

Cavalier noir, cavalier blanc, glisse la vie et ses tourments
L’avidité est dans leur sang, sois bon perdant, regagne ton rang
Plonge dans le vide, respire le soufre
Laisse ton empreinte, cherche l’esbroufe
La sphère du bien te rend blafard
Casse ces liens et fait ton lard

On se fond dans les rêves des yeux comme sous l’astre céleste
Sous les regards empruntés, les charognards dévorent tes restes
C’est foutu ! Même pas l’ombre d’une esquisse
Dans leur spectacle, tu n’es plus qu’une ellipse

En prenant de l’élan tu te jettes à l’eau
Assis sur une nappe de pétrole
Tu écoutes le chant des oiseaux
Criant leur dernier reste de vie qui s’étiole


On te lit entre les lignes quand tu élis tes maîtres
La rose se fane à la discorde au doux chant des traîtres
La politique te fait rêver à des jours plus éclatants
Mais la nuit de l’occident te repousse dans tes carcans


Mise en scène avant l’obscène
La mise à nu, tu tires à vue
Lorsque le fleuve sort de son lit
C’est tout ce monde qui applaudit

Tout ce qui brille s’accroche à tes mains
Pluie d’étoiles d’or, creuse ton ravin
Et lorsqu’arrive un météore
C’est toute la foule qui se tord



Comme une horde de moutons mécaniques
Foncent à l’assaut de douces voluptés…
Tel un humanoïde neurasthénique
L’homme moderne fait son marché

Cavale précieuse


Sur cet étang où l'eau sommeille

La nature vibre sous le soleil


Sur le chêne passe un écureuil


Queue en panache pour seul orgueil






Regarde l'homme d'un oeil inquiet

Pries en otage et circonspect


Un pas de plus et il s'enfuit

Les oreilles hautes il est parti



Rencontre fugace dans cette forêt

Un étranger dans son palais


Sur le chemin le vent s'éveille

et chasse les feuilles éphémeres



Le cycle du temps sonne l'oraison

L'été en deuil, nouvelle saison...


Sur le chemin la perdrix fuit

L'humain effraie ainsi la vie...



Reste cette muraille d'arbre en couleur

Comme un manteau sur les clameurs


La forêt brille d'or sous le couchant

File le jour aux crins du temps



Cheval solaire s'en est allé

Et force le monde à l'humilité


Sous ce vieux chêne multicolore

Je prends conscience de ce qui dort


Sous l'horizon des artifices

Pour le rêveur un oasis...

mercredi 8 octobre 2008

TOUT BRILLE TOUT BRULE



Il est temps de rendre les armes
Sous la pluie coulent les larmes
Et ce destin qui se morcelle
Sous la lueur qui étincelle

Le marketing brille de mille feux
Dans son tiroir, une arme à feu
Le rêve humain de la grandeur
Pousse la gâchette avec candeur

Sonde les âmes sous l'arc en ciel
Brûle les flammes lune de fiel
Tout est ici, rien n'est ailleurs
Toi l'effacé, eux les meilleurs

La théâtrocratie cisaille tes sens
Et la nostalgie fou dans l'errance
Oublie ces noeuds naissant au ventre
Rêve comme eux, nombril au centre

Ouvre les yeux à cette nouvelle utopie
Le rêve projeté, comme une décalcomanie
L'avenir mazouté? Mais tu es trop sérieux !
Un peu de légereté, le passé c'est trop vieux...

Plonge dans l'euphorie ; haaaa le second degré !
Le recul c'est fini, le bonheur gré à gré


Au fainéant de la caboche, je demande qu'est ce qui cloche?
Qu'à la gloire du néant, je préfère rater le coche...
La réponse est violente comme une balle décochée,
Une crevaison sublime dans mon coeur étranger

Le miroir me répond : Que veux tu l'écorché ?
tu te prends pour un autre mais tu es notre allié...

ARCANES


A l'orée du jour je croise ses yeux arcane

Comme le vent mon esprit qui se perd et flâne

Figeant mes emotions comme glace la lame

Je fonds dans le vague quand elle me frôle l'âme




Les mots gesticulent, la maladresse ricoche

L’air minuscule et ce regard qui m’écorche

Et fond l’esprit sous sa brûlure céleste

Ardent terreau qui fait pousser le zeste

Petit rien d’amertume, ces pensées qui m'attirent

D' apparitions féeriques en collier de souvenirs




Le regard fuyant de n’avoir rien à dire

Sous ses feux vibrant comme les cordes de lyres

Abandonner lascives et lacustres pensées

Pour ne pas perdre la face et rester bouche bée

Préférer l'évitement plutôt que le déchirement

L'incertitude fait fuir le plus doux des ciments



Parfois dans la petite mort du sommeil

Eclairs ardents, pluie de merveille...

Songes fascinants qui ensorcellent

Plongent mes yeux dans ses prunelles




Au lendemain le rêve trépasse

Et dans mes pensées je rêvasse

En evitant ses yeux arcanes

L'espoir qui flane alors se fane...

LE TRAIN


Entre 2 rives entre 2 mondes
Entre deux rames, le peuple tu sondes
Trajectoires qui se croisent dans ce tunnel
Bouillon de vie dans l'éternel

Des vies se passent en court instants
Le vide s'espace entre 2 temps
Des flux entrants, des flux sortants
Destins mouvants à bout portant

Derrière la lucarne sur l'extérieur
Diaporama de tableaux enjôleurs
Le temps qui fuit d'un ton rieur
Sous des myriades d'yeux voyageurs

La plaine se creuse, les montagnes poussent
Derrière la vitre la pluie s'émousse
Et laisse venir un ciel radieux

Instant céleste, tu te projettes
Dans tous ces lieux qui te promettent
Sans simulacre le plus somptueux

Et dans cette aile du paradis
Ce train rempli de vie futile
Regards fugaces ce jour croisé
Espoirs tenaces de belles virées

Et tu t'enfonces dans la mêlée
chercher à quai des âmes alliées
la brise fraîche qui souffle l'avenir
d'un répit sur les gouffres à venir