dimanche 27 juin 2010

Petite feuille de papier

Elle poursuit ses hombres le long du chemin
Evasive et fragile quand se pointe le destin
Et c’est la rage au cœur qu’elle prolonge la nuit
Petite fleur d’ecchymose dans la nuit de Paris

Elle s’engage dans les causes, l’humanisme en fanion
Exprime et milite, traverse ses aspirations
S’échappe à l’envie de la meute des hommes gris
S’estompe à l’infini pour flinguer la mélancolie

Petite fleur de la vie sans papier, sans patrie
Isolé, seule en fuite dans l’égout de l’Etat
Banalisation gracieuse des chasseurs de l’écrit
Salma plie fragile mais se bat pour ses droits

Une petite feuille s’est envolée
Dans les coulisses de l’Elysée
De la plume sulfaté d’un type assermenté
Petit dieu pour une vie des adieux organisés
Petite frappe qui s’ennuie dans les cieux étatisé

Mais Salma ne pleure pas mais Salma ne pleure pas
Elle se hisse au débat comme un christ sur sa croix
Authentique poussière d’or sur notre sol de plomb
Chevrotine côté cœur elle combat l’appréhension

Elle surgit de nulle part, petite fleur du bitume
Multiplie les utopies, comme un rempart à la brume
Légère dans la pesanteur, se déplume côté cœur
Salma détruit les couleuvres, Salma multiplie les candeurs

La plume en libération, énergisante sont ses blessures
A la racine, des sangs qui s’écoulent dans ses veinules
Elle brandit son cœur avec l’intime conviction
Que l’humanisme est la seule bonne direction

Une petite feuille s’est envolée
Dans les coulisses de l’Elysée
De la plume sulfaté d’un type assermenté
Petit dieu pour une vie des adieux organisés
Petite frappe qui s’ennuie dans les cieux étatisé

Mais Salma ne pleure pas mais Salma ne pleure pas
Elle se hisse au débat comme un christ sur sa croix
Authentique poussière d’or sur notre sol de plomb
Chevrotine côté cœur elle combat l’appréhension

A cette petite humaine dans les couloirs des destinées
Dont le champ des possible dépend d’où elle est née
La chronique est courante dans ce bal des désespérés
Pour qui l’étranger est une fiente à leurs yeux désabusés

Et Salma s’en alla, et Salma s’en alla…

samedi 12 juin 2010

Le rebord du monde



Assis sur le rebord du monde
Se flingue le reste d’humanité
Histoire d’espoir défiguré
Malo s’enclave loin des facondes

Sur les coursives de l’existence
Fine est la ligne des exigences
Face au goulet d’étrangement
Malo s’esquive du firmament

La culture s’inscrit au néant
LA thune t’érige un paravent
A trop vouloir sauver ta peau
Dans l’engrenage aspire tes maux


Le futur inspire le présent
Le futur inspire le présent
Sur sa corniche l’homme tranquille cours
Anthropophage dans ses discours

Le futur inspire le présent
Le futur inspire le présent
Mouton avide de grandeur
Eventre ses frères sans langueur


Aux toits du monde tu bronzes facile
Oui toi le roi de pacotille
Hostile aux miroirs du malaise
Tes vanités sont tes prothèses


LE sens cynique que tu poursuis
Sur les cadavres prends tes appuis
Et tu ne te vois jamais vraiment
C’est plus facile inconsciemment


La culture s’inscrit au néant
LA thune t’érige un paravent
A trop vouloir sauver ta peau
Dans l’engrenage aspire tes maux


Malo s’emmêle les espoirs
Malo s’emmerde de désespoir
Sourds aux sirènes aguicheuses
Qui de ce monde sont les faucheuses


Malo loin dans ses champs de blé
S’érige des jours a contre pied
Dans les bosquets, dans les traverses
De sa gouverne il en est l’erse

LE futur inspire le présent
Le futur inspire le présent
A quoi bon péter les miroirs
A quoi bon rêver ces victoires

Le futur inspire le présent
Le futur inspire le présent
On s’laisse glisser dans l’même couloir
Aveuglé sous la fumée d’espoir

Assis sur ce chêne millénaire
Malo se risque à l’évasion

jeudi 10 juin 2010

De corbeau en phoenix

De corbeau en phœnix, il n’y a qu’un pas
Sous les plaines de pluie peut venir le soleil
Pour faire fleurir des liesses où a sonné le glas
Et penser de caresse les fantômes du sommeil

En plongeant des rivières volcaniques de tes doigts
En noyant mes désirs dans le creux des émois
Larmoyant de plaisir quand l’alvéole est vidangée
Comme un abcès qui crève dans l’aurore érigée

Arraché comme un roi par l’attelage de tes yeux
Cerbères de mes émois j’ai lâché du leste un peu…
J’y ai vu des cigognes s’envoler vers l’avenir
De nos destins soyeux aux lisières des souvenirs

Dans ces vides mes sens volent dans tes vents entonnoir
Aveuglant ton regard, par la fumée des espoirs
Dans le creux de tes feux, abîme ou je m’enivre
Sous le feu de tes yeux, sur que je ne vois plus la rive…

Sur ta bannières immaculé vole l’oiseau des songes
Mensonge irraisonné, peu importe je replonge
Et du pont de nos rives où tu plantes tes griffes
Il jaillit le sang noire des passés abrasifs

Dans les sépultures des finis, dans les jardins de précipice
Je trinque au revers des déboires, laissant la serpe aux vanités
Arpente les embruns de l’amer pour surfer vers tes édifices
Où j’affleure ton calice, d’où s’écarquille l’humanité