mercredi 13 novembre 2013

Le vent songe


 

Retiens les coups, le bonheur est une fleur sauvage

Retiens les coups, le bonheur est une fleur sauvage

 

Cueillie dans un instant les pétales de détresse

Sur le dos des martyres les desseins se dispersent

Tu te prends à mourir sous le chant des sirènes

Accueil la, la tristesse, passagère de la haine

 

Aux grands vents et marées, sent les marais salant

Les pétales s’envolent, vogue sur le chaland

Sous tes pieds la rumeur de l’ondine passant

C’est ce temps qui s’effile dans le fil des tourments

 

Si la houle t’emballe comme un morceau de viande

Toi le froid cortical, pris  dans l’éclat d’esclandre

De ce vent si banal dans ces terres de cendre

De la tourbe, la morsure acidifie les angles

 

Retire les clous, ta peau est maintenant dans le vent

Retire les clous, ta peau est maintenant dans le vent

 

Il réveille les morts et l’amor sous-jacent

Laisse la place à l’estuaire face au défi du temps

Passager de lumière le soleil se détache

De derrière les éthers où la colère se crash

 

Quand la larme énumère tout ce que ton démon niaque

La soupape est allaire, l’oiseau noir  se glace

Dans la ride rivière tout le mal au dehors

Roule, roule la galère sur les joues garde-corps

 

Dans le vent de colère, qui dans l’estuaire se trace

Tu vois la vois fritillaire, cette jolie fleur d’espace

Belle offrande à la mer, elle danse et enlace

Toutes les peurs si amer qui au bonheur font place

 

Toi tu es mon destin, vent de guerre, vent de glace

Tout retourne en poussière sous ton chant de l’audace

Mais tes vents traverse ciel, font pousser en surface

D’autres fleurs traversières et de nature vivace

 

Dans le creux la vilaine t’enveloppe et te lie

A tous ses anathèmes, les secrets de son li

Mais toit le vent tu t’emportes et tu portes son cri

Tous ces rêves en escorte sont les phares de tes nuits

lundi 11 novembre 2013


Approche-toi un peu de moi, dans les aurores qu'on aille danser

Cracher les baiser de cyanure et étouffer tous les orages

Moi je n'ai qu'un château de carte et les blessures du passé

Pour te promettre monts et merveilles, écarteler tous les nuages

 

Si je suis blanc à la lumière, ma forêt sombre tente une approche

A la lueur des méandres de la grande route où l’on s’accroche

Sous ta peau de fragilité, la cuirasse est douceur de fer

Dans la rigueur de ton échine, la peur se crash dans l’amer

 

Et ce matin tout endormi, ou la lune crache son insolence

Elle ne sait pas que tout s’écrit, même dans le noir de son silence

Dame terre est là droit devant moi, je marche et mes peurs calenches

Je pense à la cime de tes reins, à l’amour propre de l’avalanche

 

Si un corps était mon destin je choisirais ta décadence

Même un peu dure et abîmé, ta ligne de vie m’est destinée

Si j'arpente un peu ta crinière c'est qu'elle est fruit de la lumière

Au corps à corps, a contre peau, je suis en lutte à contre fièvre

 

Toi petite fée dure de rocaille, tu deviens flute traversière

Chevauchant l’aube rose amer je sens ton sourire décisif

De terre aride en mer d’huile, ton corps se met à gazouiller

Un flot de tendresse cachemire, ton regard s’offre à mes récifs

 

Mes vagues à l’homme, mes champs d’effroi se noient au creux de tes écueils

Sisyphe s’est éteint dans la nuit, durant le temps d’une bataille

Incendie à la cime des collines, soubresaut sur fleur d’abandon

Brisé la roche et ses périls, Ton armure fond à l’horizon

 

 

Remonter ton cœur chaque jour, et l’arracher à dame peur

Surfer sur le fleuve au long cours de la folie de croire toujours

Que dans un recoin, un détour, une chrysalide s’ouvrira

Ouvrant ses champs libres d’éclats, aux papillons qui traînent en moi

 

 Fleur du risque je t’effleure dans un rêve ou dans la pénombre

Quoiqu’il arrive de mes doigts, ton corps de feu est leur mappemonde

Caresse ou claque dans mes yeux, je darde les tiens en sourdine

Comme l’ange chercherait les cieux pour y faire fondre une carabine

 

Si l’amor est un risque à prendre, il rend vivant même l’incrédule

Lâche un peu les rennes de la fronde,  lâche toi au vent ma libellule

Si dans ce vrac je jette ma ligne pour y pêcher tes crépuscules

C’est ton ressac, petite féline qui charme mes nuits les soirs de brume