dimanche 15 mai 2011

L'enfant défunt







Je suis seul sur la route d’un océan de transaction
Les chimères font leur route dans ce cimetière de nations…
Je suis feuille sur le doute d’une lame de fond d’aberration
Mes viscères craquent en route, j’ai 10 ans et je vous pardonne


Quand debout face aux vents de l’aurore qui s’installe
Sur le seuil de ma porte, c’est le néant cérébral
Sur la fresque des orgueils, le grand vide cannibale
Vous êtes déjà mort, j’ai 10 ans et je vous pardonne


Je suis jour dans vos nuits, à mes trousses vos indifférences
Vos dictatures d’esprits, sur ma terre de belligérance
J’ai la haine mais souris, je débride la résilience
J’ai la haine mais souris, j’ai 10 ans mais je vous pardonne





Je suis houle sur vos vies, attise vos cicatrices d’ombres
Dans ce froid je m’oublie et m'enfouis sous vos décombres
Toutes nos vies en sursis d’opulence en pénombre
Econduit de mes nuits j’ai 10 ans que le réveil sonne !!




A la lumière foudroyante des réussites éphémère
Sous le béton en déferlante, j’oublie la chaleur de ma terre
Hors du commun les destinées sont elles toujours des contes de fées
Aux cris des chiens, je serre les poings et je m’éloigne de la mêlée
Aux cris des chiens, je serre les poings et je m’éloigne de la mêlée…

Sur le bitume elle coule la pluie de sa galère
Elle consume ce qui ronge, le fruit de sa colère
Dans la nuit de ses songes sa légèreté la quitte
Comme une dague qui s’enfonce dans son cœur ampélite

Sur le feu de ses nuits elle y jette toute ses forces
A l’eau les rêveries, sous ses larmes elle s’efforce
De gerber les verrous, de fracturer l’écorce
Y cracher son courroux, et briser le colosse

Au pied d’argile forgé par la vie si friable
Sparadrap sur l’étoile qui n’est plus « bancable »
Dans la nuit de ses jours la briser cette carcasse
D’ombre indélébile sous l’assassine crevasse

Puis gravir la colline des épreuves à venir
Et dépasser la fièvre qui la pousse à maudire
Tous ces fragments de soi, que la peine à fait fuir
Dépassant ses passés, pour enfin le franchir

Ce grande mur du silence qui en elle à mangé
Le petit Lutin d’espérance qui était à peine né
Aux destins de l’amer, ne doit plus naviguer
Aux grands vents de lumière se laisser embarquer

Comme un luthier en lutte contre son bel instrument
Scintillant dans la nuit face au jour des vivants
Laisse le mièvre au cockpit trépassé des tourments
Ton grand cœur qui palpite au son du firmament