jeudi 18 novembre 2010

Le petit chat et le zébu


Ils étaient 5 tout petits chats
Ils voulaient grandir ici bas
Pour prouver qu’ils pouvaient le faire
Ils ont franchit toutes les frontières

En descendant de leur paillotte
Leur nid douillet, cette belle calotte
Par cette après midi de plomb
Couleur d’Afrique pour oraison

En cherchant à devenir un homme
Petit chaton s’est fait un somme
A tâtons à cherché à fuir
A maintenant toute la mort pour dormir

Le petit chat tombé du toit
De cette paillote au Burkina
A chercher à franchir la porte
Sa destinée laissée pour morte

En tombant de sa chappe blonde
Le petit chat croquait le monde
Voulait entrer dans la ronde
Monter sur les plates bandes du monde

Mais être en vie c’est être en lutte
De désespoir en uppercut
De vagues espoirs en contre chute
Il a raté ce soir son but

Abandonné par sa maman
Il a rejoint le firmament
Sous le pied enclume du Zébu
Sa ligne de vie interrompue

Poussière de lui, boule de poil
Douze coup de minuit, s’éteint l’étoile
Un dernier cri à l’étouffé
Petit dernier s’est envolé…

Dedans mon œil un peu de buée
Pour ce matou si peu armé
Pour affronter cette vie mensonge
Je lui adresse ce dernier songe...

samedi 13 novembre 2010

Mon autre



Ce soir je t’attendais comme on fait dans les gares
Des mirettes je dardais tous les recoins hagards
Dans le cri du silence je miroitais tes anges
Dans le creux des jactances où se crash l’ignorance

Dans la foire des offenses où se dilue le monde
Ce soir je fuis l’errance, de la foule des ombres
Dans l’éclat des lubies qui traverse la mappemonde
Offertes à la folie les âmes sont pudibondes

A court de poésie, j’attends tes signes de vie
N’est tu qu’une hérésie aux dortoirs des maudits
Sous la flamme des clameurs où se brulent les pays
L’incendie des grands jours calcine les rêveries

En promeneur solitaire, je file dans les ornières
Loin de la poudrière qui enfume nos artères
Toi petit vers luisant que la nuit réverbère
Anti chambre des passions je suis ton éphémère

Toi l’ami, toi l’amour je te cherche beau miroir
Toi mon alter égo dans cette vie à tiroir
Si tu n’existe pas, je ne peux que surseoir
En attendant de tomber dans tes bras toi l’espoir...