vendredi 29 octobre 2010

L'homme qui aimait la vie



Il est là il et s’avance pas à pas sans un bruit
Sa petite vie serpente dans l’amer de leurs nuits
Cet enfer c’est les autres pourfendeurs du vivant
Edificateurs de comètes au mortel scintillement

Il est là caracole dans le devers des parcours
Les dévots du bling bling laissés à leur discours
Dans la cours du monarque absolu de la connerie
Il se planque à l’abri de ce flot d’ahuri

Agile comme un rêve qui serpente dans l’amer
Il calcine ses peurs à l’éclat des souvenirs
Colmatant les souffrances qui érodent ses artères
Flamme de fulgurance dans ce monde de plaisirs

Son passé est un sceptre qui le guide dans le monde
Il voit de sa fenêtre les fétides vagabondes
Des promesses de l’oublie, sans la mort on s’ennuie…
Consommant consumant arrimé au produit

Sur l’écume des jours y planter sa banderole
Inscrite au sang d’humain qui en a sur les mains
Et de ses trippes noires-sanglante arroser l’auréole
Factice irradiation de ses contemporains

P’tit Bonhomme s’éveille lorsque cesse l’envie
De dormir dans le lit de ce fleuve songe des nuits
Il revient à cette vie qui lui à vite prit son père
Quand une tempête de nuit l’a coulé la galère

Le soleil de la mort le regarde fixement
De derrière ses rayons y voir le firmament
Et cueillir en son seing le bel instant présent
Pas besoin d’ornements, pas de saint sacrement

Il est là, il est lui sur le haut de ses nuits
Grimpe sur ses ecchymoses pour y aimer la vie
Prendre le temps de la voir, la terre de nos oublis
LA plus belle des richesses est bien celle de l’esprit

jeudi 14 octobre 2010

les oiseaux se cachent pour mourir



Au fil du soir qui t’a laissé
J’harangue les lucioles du passé
En trébuchant sur l’oraison
J’ai peine perdu pour l’horizon

Respire le désert qui s’annonce
Sous tes dévers coup de semonce
Ce soir je passe les larmes, gauche
Et cette tristesse n’est qu’une ébauche

Affleure des peaux prononce tes mots
Marteau-pilon comme un sanglot
L’écho de froid burine, la mort en toi s’enfile
Déverse et tambourine et reste l’émoi du spleen


Tu as versé au creux des rimes
Des profondeurs vertigineuses
Sous ta candeur crépusculaire
Des cicatrices multipolaires

Profil public silhouette de l’ombre
Lunettes obscures cachent le sombre
De ta tripale envie de pondre
De mots d’ici en odyssées

Voyage céleste dans tes contrés
Textuelles reflets dans ton congé
JE m’arcqueboute, un viscère râle
A la tristesse de l’encéphale

Tes mots falaises à travers ciel
L’amer soudain brusque et vivant
Dans tes ferveurs y voir les fiels
En révérences pour touts ces maux

Éclipse saillante dans la nuit
Ouvrage tremblant dans tes mains lui
Soleil couchant, plus d’horizon
Réveil perdant, plus de raison

De mélopée en cellophane
Le monde s’écrit « tout feu tout fane »
Ta révérence comme un soupir
Les oiseaux se cachent pour mourir