mardi 14 octobre 2008

Cavale précieuse


Sur cet étang où l'eau sommeille

La nature vibre sous le soleil


Sur le chêne passe un écureuil


Queue en panache pour seul orgueil






Regarde l'homme d'un oeil inquiet

Pries en otage et circonspect


Un pas de plus et il s'enfuit

Les oreilles hautes il est parti



Rencontre fugace dans cette forêt

Un étranger dans son palais


Sur le chemin le vent s'éveille

et chasse les feuilles éphémeres



Le cycle du temps sonne l'oraison

L'été en deuil, nouvelle saison...


Sur le chemin la perdrix fuit

L'humain effraie ainsi la vie...



Reste cette muraille d'arbre en couleur

Comme un manteau sur les clameurs


La forêt brille d'or sous le couchant

File le jour aux crins du temps



Cheval solaire s'en est allé

Et force le monde à l'humilité


Sous ce vieux chêne multicolore

Je prends conscience de ce qui dort


Sous l'horizon des artifices

Pour le rêveur un oasis...

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