samedi 13 décembre 2008

L'occupation des espaces



De derrière la lucarne j’entrevois le vacarme
Le mouvement des cités, promesse de belles virées
Dans la nuit une alarme, sous les yeux une larme
L’humain qui passe grave, dans cette nuit agitée

Il pleut des cordes sur le paradis
Les ondes ricochent sur les crânes endormis
Les symboles nous dévorent dans le ventre de Paris
Et ces cris des bagnoles comme une plainte qui l’abîme


Il semblerait que tout marche avec des piles
Il semblerait que l’on erre sur le fil
Il semblerait que c’est la chute des profils
Mais c’est juste l’homme qui se brûle la rétine


Toutes ces cicatrices sous la flamboyance du matin
Sur toutes les surfaces la publicité occupe le terrain
Dans le consensus général on se nourrit d’émotions
Assis sur ces représentations où est l’extraversion

De tous ces regards blêmes à toutes ces idées fixes
On se sème à tout vent pour l’amour des rixes
Fidèle au poste la télé nous commande
Sous la pression des doigts le rêve à la demande

Il semblerait que l’on s’enivre les perceptions
Il semblerait que tout ce qui rayonne c’est l’action
Il semblerait que l’on cherche la résurrection
Mais c’est simplement que tout tourne à la déception


Sous l’airain impassible à toutes ces consciences qui braillent
Des enseignes lumineuses l’œil cristallin à perdu la bataille
Je me disperse et me disloque sous la morsure aveuglante
Rechercher en vain l’impossible musique du silence

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