mardi 29 novembre 2011

Le festin des mutans

Toi qui serpente sur l'aurore, qui m'arrache les tripes
Moi le rêveur déçu des arcanes passées et à venir perdues
Quand la recherche est vaine et les veines corrompues
à d'obscures délices qui ont cassé la branche
Raccourci la lueur qui m'éveille au bonheur,

chaque jour que dieux fait sans ses amies les anges
Mais ce bien grand absent de mes jours sans odeurs
Me rend l'amour indécent, incandescente humeur...




On s'est perdu, tu dis !
Attablé au festin
De ce déclin du monde qui est notre dessein


On s'est perdu, tu pleures !
Assoiffé de mappe monde,
De cette mère si ronde qu'on l’érafle sans fin.




J'en ai bouffé des lueurs et des rêves nacrés
Dans le fil des luby, j'en ai cramé des songes
Mais toi mon illustre inconscient...
Collectif souvent, quand il s'agit de nuire

Et ton lacustre aplomb téméraire borné

dans le plomb de Sisyphe, tu fédères les morts nés
Tes armés sans vergogne nous arrachent à nos nuits,
L’éphémère besogne que ta fuite des idées


Tu as l'art de saigner les décombres d'espoirs
qui font croire à l'homo qu'il est sage et serein
De cette morbide excuse qui habille les lambeaux de l'espoir
Dont l'humain se persuade pour mieux tenir debout


De cette fée marchande, cette pute alléchante
Aux calices mensonges qu'ont butinent en surnombre
Mais une ombre à surgit ce matin dans la ronde

Dans ce rouage rougit par notre empire d'ombres







On a perdu tu dis !
Une logique à ce monde
Quand le nectar moisi
Nous enclume comme une tombe







On a perdu, je sais ! Dans nos rêves d'aurores
De ces sucres salés
Boréale est l'Error





On s'est perdu j'ai dit !
Un jeudi noir décombre
Quand affleurait l'envie
De se croire roi du monde

jeudi 27 octobre 2011

Le dernier instant



Quand tout tremblera, le dernier instant
Tout s’effacera, sans un contretemps
L’homme regardera au dernier instant
Tout ce qu’il a construit dans le fil du temps

Il se tournera alors dans le prisme de ses lunes
Dans l’abcès de ses frasques, le trou noir de sa plume
L’homme écrit son histoire comme on fuit les miroirs
L’homme détruits ses victoires comme on brule les grimoires

L’échafaudeur de rêve s’est prit dans l’aiguille du cadran
Ses buildings d’argent comme des dunes de vent
S’écroulent dans l’amphore qui aspire le temps
Le temps de réfléchir il est déjà trop tard


Pour s’arracher à ce désir, à cette pulsion de mort
Qui s’achemine à fleur de peau, cet amour de l’amor
Mais le fleuve à sombré dans l’enfer athanor
Plus rive pour reculer hors de l’ardent décor


Quand tout s’échappera, dans le dernier instant
Que l’esprit s’embrasera, dans un dernier tourment
S’écrira en esquisse aux prochaines nuits des temps
Que le plus beau silence est celui des perdants

mardi 19 juillet 2011

Au(x) poète(s) disparu(s)

Un matin noir, dans mon manoir
Je crois te voir, dans un miroir
Poussière de toi poussière de moi
L’esprit s’inspire de ces émois

Un caténaire s’est affaissé
Tout mon esprit à déraillé
Le cheval fou s’en est allé
Quand j’ai perdu tes maux versés

Si tu n’es pas dans l’air du temps
L’air de rien, j’y perds mon temps
L’étang reflète tes rêves brisés
Qui soufflent fort sur canopée


Tu passes le temps dans les décombres
De météore en catacombe
Quand Belphégor refait le monde
Tes vers sont or tapis dans l’ombre

De tonnerres noirs en arc en ciel
Les vies s’effilent en file indienne
Ton air détend l’homme qui fait sienne
Ta poésie qui arque les fiels

Tu ne sais rien quand on sait tout
Tu rêve de bien et on s’en fout
Dans l’infini des alizés
Tes mots jaillissent sur mes sentiers

Et sur tes routes j’emboite ton pas
Toi le poète qui nous emmène
Dans tes contrées où nos cœurs saignent
D’un amour né des chrysanthèmes

Ce mal qu’on fait à notre futur
Cette planète terre dans l’amère thune
Le jour s’ennui, la vie s’endort
Reste poésie sur la feuille d’or

Et si nos jours devenaient des nuits
Nos cruels maux des mises à mort
Je jette un mot comme l’on cri !
Irradie-moi de tes amors

samedi 16 juillet 2011

La sombre lumière de l’occident
Cicatrice d’or sur au firmament
Dans la nuit noir et embrumé
Révèle une âme libérée

Sa plainte est celle d’un détenu
Qui cherche à fuir sa destiné
Adam s’arrache de son passé
Comme une luciole revigorée

Adam est là entre deux rives
Il cherche à dépasser la cime
Adam écarte les météores
Qui crépitent le long des coursives

Sa vie n’est pas qu’un athanor
Où se dissolvent-les libres arbitres
Sa vie n’est pas la mise à mort
De la pensée par le grand vide

Changer de vie pour se trouver
A contrepied des décadences
Adam esquive cette opulence
Qui crève un monde déjà sonné

Allons-nous continuer la danse
Le spectacle de notre impotence
Le cœur crevé par l’émiettement
D’une chimère née l’occident !

Adam est triste sur la grande route
Il fuit la naissance de son doute
Loin la puissance de l’humaine race
Traverse le pont vers d’autre trace

mercredi 8 juin 2011















LA raison du plus fort n’écorche pas ma maison
Elle respire bien plus fort que leur pale oraison

Le vaisseau file sur l’eau, L’étrave lézarde l’amer
Est-ce mon encre qui enclume, l’épave dans le cratère

Est la mort sous la plume, des cris sous les viscères
Qu’on arrache à nos lunes pour en faire des cimetières

Aux calvaires des orgueils, s’échafaudent les empires
Dans un profond cercueil, des rages à démolir

Ligotez les dissidents, le fermoir est assassin
Raboter les consciences, aux miroirs des fantassins

Sous le halo de l’abondance, les guerriers sont les infirmiers
Sous le fardeau de l’ignorance, le vaisseau sombre dans le charnier

La coupe est pleine, la terre est lasse
Chacun sa peine sous la bourrasque

L'homme nombriliste attend son tour

A l'horizon, compte à rebours...


La coupe est pleine la mer est basse
Sous la crinière juste de la crasse

Il s'est cru roi de la matrice
Monstre d'égo sous l'appendice
 
L’homme spectateur de ses errances
Attend sa mort dans l’indolence

dimanche 15 mai 2011

L'enfant défunt







Je suis seul sur la route d’un océan de transaction
Les chimères font leur route dans ce cimetière de nations…
Je suis feuille sur le doute d’une lame de fond d’aberration
Mes viscères craquent en route, j’ai 10 ans et je vous pardonne


Quand debout face aux vents de l’aurore qui s’installe
Sur le seuil de ma porte, c’est le néant cérébral
Sur la fresque des orgueils, le grand vide cannibale
Vous êtes déjà mort, j’ai 10 ans et je vous pardonne


Je suis jour dans vos nuits, à mes trousses vos indifférences
Vos dictatures d’esprits, sur ma terre de belligérance
J’ai la haine mais souris, je débride la résilience
J’ai la haine mais souris, j’ai 10 ans mais je vous pardonne





Je suis houle sur vos vies, attise vos cicatrices d’ombres
Dans ce froid je m’oublie et m'enfouis sous vos décombres
Toutes nos vies en sursis d’opulence en pénombre
Econduit de mes nuits j’ai 10 ans que le réveil sonne !!




A la lumière foudroyante des réussites éphémère
Sous le béton en déferlante, j’oublie la chaleur de ma terre
Hors du commun les destinées sont elles toujours des contes de fées
Aux cris des chiens, je serre les poings et je m’éloigne de la mêlée
Aux cris des chiens, je serre les poings et je m’éloigne de la mêlée…

Sur le bitume elle coule la pluie de sa galère
Elle consume ce qui ronge, le fruit de sa colère
Dans la nuit de ses songes sa légèreté la quitte
Comme une dague qui s’enfonce dans son cœur ampélite

Sur le feu de ses nuits elle y jette toute ses forces
A l’eau les rêveries, sous ses larmes elle s’efforce
De gerber les verrous, de fracturer l’écorce
Y cracher son courroux, et briser le colosse

Au pied d’argile forgé par la vie si friable
Sparadrap sur l’étoile qui n’est plus « bancable »
Dans la nuit de ses jours la briser cette carcasse
D’ombre indélébile sous l’assassine crevasse

Puis gravir la colline des épreuves à venir
Et dépasser la fièvre qui la pousse à maudire
Tous ces fragments de soi, que la peine à fait fuir
Dépassant ses passés, pour enfin le franchir

Ce grande mur du silence qui en elle à mangé
Le petit Lutin d’espérance qui était à peine né
Aux destins de l’amer, ne doit plus naviguer
Aux grands vents de lumière se laisser embarquer

Comme un luthier en lutte contre son bel instrument
Scintillant dans la nuit face au jour des vivants
Laisse le mièvre au cockpit trépassé des tourments
Ton grand cœur qui palpite au son du firmament

samedi 16 avril 2011

Humanoïdes associés

Dans les vomissures qui nous rongent
Le temps s’obstrue, le temps nous plonges
Dans les fragments de nos malaises
A fleur de chute de la falaise


Comme des archanges malfaisants
A grand coup de mirages marchants
L’humanoïde chasse ses ombres
Ses désespoirs aux catacombes

A grand flot d’uranium enrichi
L’injection létale est infime
A grand coup de crasse dans l’abime
Murmure létal dans l’endocrine

Allons-nous prolonger l’errance
Les coups de boutoir d’indifférence
Chacun pour soi dans son absence
Au grand marché des indécences

Sur la grande toile de l’émotion
On s’émoustille la compassion
Mais quand vient l’heure de l’adhésion
S’aligne les points de suspension

Allons-nous continuer la danse
A grand coup d’croc dans la charpente
Du toit d’égo qui scie la branche
Tranchant la gorge de l’abondance

Des vanités qu’on sait perdante
Qu’on est tout p’tit dans l’insouciance
Des vanités qu’on sait perdante
Qu’on est tout p’tit dans l’insouciance
Qu’on est tout p’tit dans l’insouciance
Get snow effect

samedi 19 février 2011

Tomy








Dans la clameur des territoires
Retour de flamme incandescente
L’éternité comme un miroir
Aux indécences…

Tomy s’exclame Tomy s’envoi
Du firmament dans la charpente
Il s’est perdu dans l’émergence
De sa descente…


Des soleils noirs en étoiles d’or
Il fuit la foire, il frôle la mort
Tomy se dore
Tomy s’endort

Aux artifices étincelants,
Quand le venin le prend perdant
Tomy se dore
Tomy s’endort


Tomy s’exalte, Tomy s’ennui
Son père perdu, il chasse la vie
La peur serpente sous sa colère
Indélébile…

Transit de froid, transite sa vie
Il perd la foi en l’infini
Se réfugie dans son cratère
Damoclès ère

Des soleils noirs en étoiles d’or
Il perd son temps, il serre la mort
Tomy se dore
Tomy s’endort


De ses bras pillé par l’entrant
Il grille sa vie en rouge et blanc
Tomy se dore, Tomy s’endort

Seringue pointé au firmament
Sa destiné piqué à blanc
Tomy se dore, Tomy s’endort

Aux vanités de l’existence
Sous sa peau, boite de pandore
Tomy se dore, Tomy s’endore

Croc mort d’un jour il fuit cette nuit
Il y consume son dernier cri
Tomy s’endort… à l’infini

jeudi 17 février 2011

La fleur du risque


Loin des grands gouffres, loin de ses chaines

Quand elle s’engouffre dans mes errances

Dans les taudis où mon cœur traine

Ensorceleuse ma délivrance…



Je te sens proche si loin de moi

De mes yeux pris sous ton émoi

Je cris du cœur au vent du sud

J'essai d'atteindre ta latitude





Connais t’on le bout du chemin ?

Suis-je l’esquif ou le ravin ?

Sur la terre brûlée de tes criques

S’esquisse l’ explosion cathartique




Quand ton cœur geint dans sa jaule chair

Que tes maux glissent épistolaires

A travers ciel et horizon

Orchestre en moi la floraison



Dans tes couloirs, dans tes eaux claires

D’un bleu salin, cristallins fiers

Affleure mes mots en canadair

Dessèche tes peaux mortes de l’amer



Connais t’on le bout du chemin ?

Suis-je l’esquif ou le ravin ?

Sur la terre brûlée de tes criques

S’esquisse l’ explosion cathartique



Trouvons refuge dans nos ornières

Nos déchirures hospitalières

J’irais casser ton monastère

De solitude pour la clairière

De solitude pour la clairière

samedi 12 février 2011

LE FLEUVE


Sur le beau fleuve de l’abondance
Les innocents ont les mains sales
Sous l’opalin pistil du rance
Se dissémine la fleur du râle


Ismael est là sur le grand vide
Il flotte au dessus des avides
Eclair furieux du désespoir
On lui a volé son histoire

Blanc bec grande gueule auréolé
Libérateur de la pensée
Lui a planté ses convictions
Des banderilles dans sa nation

Dans les grandes plaines où il sévit
Les vices versatiles de l’homme qui
D’un air prédateur au long cours
Embrase les mémoires sans détours

A la racine de l’arbre à leurre
Les illusions de la grandeur
Le développement comme horizon
Laisse sur la rive la raison

Ismaël sur le bord du déversoir
Regarde passer son histoire
Dans l’eau du fleuve du Congo
S’écrème des siècles au fil de l’eau

J’irais cracher sur vos silences
Vos oriflammes de toutes puissances
L’Afrique pillé par la croissance
Miroir obscur de l’arrogance