vendredi 17 avril 2009





















Petit bonhomme aux corps d’argile
Découvre le monde et tu jubiles
Quand tes aïeux bradent et gaspillent
Et trépassent sous les fourches caudines

Tes rires d’enfant inondent les soirs
Mais tes pères préfèrent surseoir
Cette ville élevée défiant le ciel
Est le théâtre des potentiels

Le gigantisme comme un sanglot
Une pluie de graines contaminées
Rideaux de cendres matelassées
Torrent de crasse au caniveau

Ta candeur presque accommodée
A cette nature dénaturée…
Dans la clameur décapitée
Du chant des faunes arrachées

Ton enfant joue quand au détour
Des tours célestes, il parcourt
Cette ruelle où un oiseau file
Comme un sourire sur un abîme

Tel un aveu ostentatoire
Ce petit être regarde l’espoir
Quand cette nature ligaturée
Lui envoie ce signal azuré

Dans l’éphémère et dans le gris
Les chérubins rallument l’esprit
Des hommes vidés de toute substance
La beauté fraîche de l’innocence

Contemple l’immonde d’un œil tendre
L’instinct du cœur comme connaissance
Le bonheur est un rêve d’enfant