lundi 29 octobre 2012

Contrefée


C’est toi la toile d’araignée

Ô toi l’étoile j’ai saigné

Quand les tempêtes ont déversé

Toutes tes craintes de beauté


C’est toi la voile toute trouée

Qui prétend qu’elle est destinée

Tu crois aux mythes de ta clarté

Tu n’es que nuit dans les allées


Tu passes ton temps à le voler

Posant tes toiles d’araignées

Piétinant chacune des serrures

Pour créer la rature


Tu es l’océan sans rivage

Un diable hautain qui à la rage

Si le radeau s’en est allé

C’est sous ton poids qu’il a coulé





Ton temps s’effile à le rater

Juste pour ne pas espérer

Plutôt se plaindre et mutiler

Pour toi le drame c’est d’exister...

Pour toi le drame fait exister...





Tu as tracé là tous les jours

Un sillon grand de désamour

Ton regard triste d’orgueil toujours

De ne pas voir qu’il luit le jour



Trainée de gaz sur la pierre

Toi tu à gardé l’allumette

Et tu la gardes toujours c'est sur

Pour qu'on écoute tes blessures


Oublie la vie oublie les rêves

Dans les fentes de tes meurtrissures

Derrière le masque de beauté

Tu t'es perdu à tout figer


Est-ce que tu vois pousser les fleurs

Derrière les ombres de tes leurres

Est que tu sens pousser les cœurs?

Ou seul l'ego caresse tes peurs




Tu n'as pas vu pousser les fleurs

Dans tes décombres où l'on se meurt

Tu cherches à murmurer l'amour

Qui crois encore à ton discours...

Qui crois encore à ton discours ?

La valse des maux


Les cannibales les dévorent

Les ruines de la ballerine qui s’endort

Les cannibales les dévorent

Les chemins incessant de l’amour des morts
 



Tant de fois, sans une laisse, nager dans les bras-morts

De ces hommes qui nous délaissent en créant des décors

Apparat magnifique, je ne te suis reconnaissant de rien

En naissant je t'ai fuit mais tes effets sont liens
 



Tu t’accroches à nos rêves, prolongeant la ferveur

Dans l’axiome des mâles, tu maudis les clameurs

De tes jeux de méfaits, tu n’es que pulsion de mort

De la terre qui s’échine à t’ouvrir à l’amor
 



Tant de fois l'homme tangue sur son orgueil divin

Et laisse traîner sa langue aux miroirs d'airains

Son reflet l'émoustille se croyant roi de tout

Se caresse les intimes fourvoyant les courroux
 



Les cannibales les dévorent

Les ruines de la ballerine qui s’endort

Les cannibales les dévorent

Les chemins incessant de l’amour des morts
 



Sa souplesse d'arrogance fait de lui un joyaux

De la harpe incandescente qui se joue de nos maux

Ce joujou de potence qu'il accroche à son cou

Sans savoir, il commence a le creuser son trou
 



Si la terre est violé et se charge de plainte

De ce vivant borné qui la pénètre et l’éreinte

En girouette affamé de tourner vers l'olympe

Il se fera chasser de la terre sans étreinte
 




On est là et on vit un peu dans la tourmente

De ce poisseux exquis qui n'a rien dans le ventre

Si l'amour est un crie qui frappe les aimantes

Incertaine est l'envie que l'on s'en alimente
 




Animal aux aguets, qui décline son nom

Léviathan pavé d'or, occident de sermon

Quand la cuirasse d'argent te léchera moribond

Tu penseras aux enfants déjà morts pour des cons
 






Elle tourne toujours, la danseuse de nos vies

Dans un détour de rêve, laisse une chance aux envies

Si les vices son verset, dans les mots des rhapsodes

Laissons l’humain à quai, dans les maux de ses modes