mercredi 8 juin 2011















LA raison du plus fort n’écorche pas ma maison
Elle respire bien plus fort que leur pale oraison

Le vaisseau file sur l’eau, L’étrave lézarde l’amer
Est-ce mon encre qui enclume, l’épave dans le cratère

Est la mort sous la plume, des cris sous les viscères
Qu’on arrache à nos lunes pour en faire des cimetières

Aux calvaires des orgueils, s’échafaudent les empires
Dans un profond cercueil, des rages à démolir

Ligotez les dissidents, le fermoir est assassin
Raboter les consciences, aux miroirs des fantassins

Sous le halo de l’abondance, les guerriers sont les infirmiers
Sous le fardeau de l’ignorance, le vaisseau sombre dans le charnier

La coupe est pleine, la terre est lasse
Chacun sa peine sous la bourrasque

L'homme nombriliste attend son tour

A l'horizon, compte à rebours...


La coupe est pleine la mer est basse
Sous la crinière juste de la crasse

Il s'est cru roi de la matrice
Monstre d'égo sous l'appendice
 
L’homme spectateur de ses errances
Attend sa mort dans l’indolence