mercredi 24 décembre 2008
Pensées sous le hêtre
Retour aux sources au bord de l’onde
Flux et reflux de nappes oblongues
Etendu d’eau, la vie qui trace
Dans ces ruisseaux qui s’entrelacent
Pendant ce temps les obus plombent
Saignent le ciel, plus de colombes
Fragment de chair, tubes cathodiques
Miroir honteux, brûle la rétine
Dans la nuit noire et meurtrière
Ogive au vent, le temps suspend
Sifflent les bombes comme des serpents
Tapis de plomb et gueule de bois
Pour respecter le ton du film
Je prends l’air le plus dépité
Courant d’air froid sur la colline
De ce pays décapité…
Sous l’arbre nu, le calme opère
Loin des assauts, j’arpente la terre
La neige éclaire tout de lumière
L’occident rêve en astre fier
LE jour se lève au proche-orient
Tout est décombre et effarement
L’occident cherche son émoi
Mais garde ses flèches dans le carquois
Sous la torpeur du firmament
Les enfants clamsent sous les flammes
Leur innocence en bandoulière
Restent les cendres et les prières
Ensanglantés ces aigles d’argent
Les rêves s’étiolent dans les tourments
Je flâne sous l’arbre loin des régions
Où l’être s’éteint sous les tensions...
samedi 13 décembre 2008
le chemin des maux
Tu as l’envie des courses que l’on perd
Le sourire aux aboies, au fond où tu te terres
Le noir à pris l’émoi…
Danse sur le feu, danse sur le feu
Mais ressent ce monde un peu…
Tu es comme le caillou sous le fleuve endormi
Réveille-toi et oublie
Que dans ce monde on vit sans toi
Et que tu restes éteint déjà, et que tu restes éteint déjà
Le silence de ton regard engourdi
Dans les ornières tu te noies, homme à l’amer
Tu coules tout droit
Danse sur le feu, danse sur le feu
Mais oublie tes craintes un peu…
Chercher les rêves derrières le mirage
Même en flottant dans l’air tu nages
Sous les éclairs éreintés de tes yeux
Tout se brise à l’envie
Lorsque tu restes éteint déjà, lorsque tu restes éteint déjà
Longtemps que tes yeux ne sont plus canadairs
La sécheresse est bien là, sous les défilés de brillance
Tes semblants d’ailes perdent leur éclat…
Les nerfs à vif, les nerfs à vif
Tu es le cœur de ta cible
De ton mal-être tu es le captif
Range tes maux à l’extérieur
Flotte sur l’eau deviens esquif
Miroiter la lumière du blé d’or
De ce champ des possibles
Sous tes pieds s’ouvre le vide
Et se lézardent les décors…
Ouvre les yeux tu n’es pas mort !
Même sans prophète ni étoiles d’or
Entends-tu le chant des destinées
Tu rêves en boucle mais tu es né…
La larme est rouge sous tes regards
Fixe le chemin, même s’il serpente
Entre fracas et flot de silence
Danse sur le feu, danse sur le feu
Regarde un peu comme tu avances !
L'occupation des espaces
De derrière la lucarne j’entrevois le vacarme
Le mouvement des cités, promesse de belles virées
Dans la nuit une alarme, sous les yeux une larme
L’humain qui passe grave, dans cette nuit agitée
Il pleut des cordes sur le paradis
Les ondes ricochent sur les crânes endormis
Les symboles nous dévorent dans le ventre de Paris
Et ces cris des bagnoles comme une plainte qui l’abîme
Il semblerait que tout marche avec des piles
Il semblerait que l’on erre sur le fil
Il semblerait que c’est la chute des profils
Mais c’est juste l’homme qui se brûle la rétine
Toutes ces cicatrices sous la flamboyance du matin
Sur toutes les surfaces la publicité occupe le terrain
Dans le consensus général on se nourrit d’émotions
Assis sur ces représentations où est l’extraversion
De tous ces regards blêmes à toutes ces idées fixes
On se sème à tout vent pour l’amour des rixes
Fidèle au poste la télé nous commande
Sous la pression des doigts le rêve à la demande
Il semblerait que l’on s’enivre les perceptions
Il semblerait que tout ce qui rayonne c’est l’action
Il semblerait que l’on cherche la résurrection
Mais c’est simplement que tout tourne à la déception
Sous l’airain impassible à toutes ces consciences qui braillent
Des enseignes lumineuses l’œil cristallin à perdu la bataille
Je me disperse et me disloque sous la morsure aveuglante
Rechercher en vain l’impossible musique du silence
jeudi 11 décembre 2008
Bruissement de feuilles dans la vallée
Bruissement de feuilles dans la vallée
Dansent les arbres qui s’effeuillent
Pluie de ténèbre, nuit étoilée
Encore le jour qui est en deuil
Tel un mariage trop vite bâclé
La sale défaite me remémore
Toutes ces erreurs toutes ces peaux mortes
L’azur rose s’en est allé
Mais pour sortir de tes marais
La fleur plastique dans son palais
Qui n’est pour moi qui le déclame
Qu’un cimetière sans plus de flamme
Dans une contrée, cerveau bancale
Souvenir prostré, le poids du temps…
Vers un avenir un peu moins sale
Et suivre les vents et les courants
Les femmes qui s’incarnent en rose
Ne me cracheront plus d’ecchymose
Car dans le sourire de ces chimères
Se cachent des ruines bien amères
Et je tuerais l’équinoxe
La nuit et le jour ivre
Retrouver le subtil paradoxe
Entre le manque et l’envie de le vivre
Bruissement de feuille dans la vallée
Et le vent souffle sur la cornée
On dirait que revient le sourire
On a toute la mort pour s’enfuir
Dansent les arbres qui s’effeuillent
Pluie de ténèbre, nuit étoilée
Encore le jour qui est en deuil
Tel un mariage trop vite bâclé
La sale défaite me remémore
Toutes ces erreurs toutes ces peaux mortes
L’azur rose s’en est allé
Mais pour sortir de tes marais
La fleur plastique dans son palais
Qui n’est pour moi qui le déclame
Qu’un cimetière sans plus de flamme
Dans une contrée, cerveau bancale
Souvenir prostré, le poids du temps…
Vers un avenir un peu moins sale
Et suivre les vents et les courants
Les femmes qui s’incarnent en rose
Ne me cracheront plus d’ecchymose
Car dans le sourire de ces chimères
Se cachent des ruines bien amères
Et je tuerais l’équinoxe
La nuit et le jour ivre
Retrouver le subtil paradoxe
Entre le manque et l’envie de le vivre
Bruissement de feuille dans la vallée
Et le vent souffle sur la cornée
On dirait que revient le sourire
On a toute la mort pour s’enfuir
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