jeudi 18 novembre 2010

Le petit chat et le zébu


Ils étaient 5 tout petits chats
Ils voulaient grandir ici bas
Pour prouver qu’ils pouvaient le faire
Ils ont franchit toutes les frontières

En descendant de leur paillotte
Leur nid douillet, cette belle calotte
Par cette après midi de plomb
Couleur d’Afrique pour oraison

En cherchant à devenir un homme
Petit chaton s’est fait un somme
A tâtons à cherché à fuir
A maintenant toute la mort pour dormir

Le petit chat tombé du toit
De cette paillote au Burkina
A chercher à franchir la porte
Sa destinée laissée pour morte

En tombant de sa chappe blonde
Le petit chat croquait le monde
Voulait entrer dans la ronde
Monter sur les plates bandes du monde

Mais être en vie c’est être en lutte
De désespoir en uppercut
De vagues espoirs en contre chute
Il a raté ce soir son but

Abandonné par sa maman
Il a rejoint le firmament
Sous le pied enclume du Zébu
Sa ligne de vie interrompue

Poussière de lui, boule de poil
Douze coup de minuit, s’éteint l’étoile
Un dernier cri à l’étouffé
Petit dernier s’est envolé…

Dedans mon œil un peu de buée
Pour ce matou si peu armé
Pour affronter cette vie mensonge
Je lui adresse ce dernier songe...

samedi 13 novembre 2010

Mon autre



Ce soir je t’attendais comme on fait dans les gares
Des mirettes je dardais tous les recoins hagards
Dans le cri du silence je miroitais tes anges
Dans le creux des jactances où se crash l’ignorance

Dans la foire des offenses où se dilue le monde
Ce soir je fuis l’errance, de la foule des ombres
Dans l’éclat des lubies qui traverse la mappemonde
Offertes à la folie les âmes sont pudibondes

A court de poésie, j’attends tes signes de vie
N’est tu qu’une hérésie aux dortoirs des maudits
Sous la flamme des clameurs où se brulent les pays
L’incendie des grands jours calcine les rêveries

En promeneur solitaire, je file dans les ornières
Loin de la poudrière qui enfume nos artères
Toi petit vers luisant que la nuit réverbère
Anti chambre des passions je suis ton éphémère

Toi l’ami, toi l’amour je te cherche beau miroir
Toi mon alter égo dans cette vie à tiroir
Si tu n’existe pas, je ne peux que surseoir
En attendant de tomber dans tes bras toi l’espoir...

vendredi 29 octobre 2010

L'homme qui aimait la vie



Il est là il et s’avance pas à pas sans un bruit
Sa petite vie serpente dans l’amer de leurs nuits
Cet enfer c’est les autres pourfendeurs du vivant
Edificateurs de comètes au mortel scintillement

Il est là caracole dans le devers des parcours
Les dévots du bling bling laissés à leur discours
Dans la cours du monarque absolu de la connerie
Il se planque à l’abri de ce flot d’ahuri

Agile comme un rêve qui serpente dans l’amer
Il calcine ses peurs à l’éclat des souvenirs
Colmatant les souffrances qui érodent ses artères
Flamme de fulgurance dans ce monde de plaisirs

Son passé est un sceptre qui le guide dans le monde
Il voit de sa fenêtre les fétides vagabondes
Des promesses de l’oublie, sans la mort on s’ennuie…
Consommant consumant arrimé au produit

Sur l’écume des jours y planter sa banderole
Inscrite au sang d’humain qui en a sur les mains
Et de ses trippes noires-sanglante arroser l’auréole
Factice irradiation de ses contemporains

P’tit Bonhomme s’éveille lorsque cesse l’envie
De dormir dans le lit de ce fleuve songe des nuits
Il revient à cette vie qui lui à vite prit son père
Quand une tempête de nuit l’a coulé la galère

Le soleil de la mort le regarde fixement
De derrière ses rayons y voir le firmament
Et cueillir en son seing le bel instant présent
Pas besoin d’ornements, pas de saint sacrement

Il est là, il est lui sur le haut de ses nuits
Grimpe sur ses ecchymoses pour y aimer la vie
Prendre le temps de la voir, la terre de nos oublis
LA plus belle des richesses est bien celle de l’esprit

jeudi 14 octobre 2010

les oiseaux se cachent pour mourir



Au fil du soir qui t’a laissé
J’harangue les lucioles du passé
En trébuchant sur l’oraison
J’ai peine perdu pour l’horizon

Respire le désert qui s’annonce
Sous tes dévers coup de semonce
Ce soir je passe les larmes, gauche
Et cette tristesse n’est qu’une ébauche

Affleure des peaux prononce tes mots
Marteau-pilon comme un sanglot
L’écho de froid burine, la mort en toi s’enfile
Déverse et tambourine et reste l’émoi du spleen


Tu as versé au creux des rimes
Des profondeurs vertigineuses
Sous ta candeur crépusculaire
Des cicatrices multipolaires

Profil public silhouette de l’ombre
Lunettes obscures cachent le sombre
De ta tripale envie de pondre
De mots d’ici en odyssées

Voyage céleste dans tes contrés
Textuelles reflets dans ton congé
JE m’arcqueboute, un viscère râle
A la tristesse de l’encéphale

Tes mots falaises à travers ciel
L’amer soudain brusque et vivant
Dans tes ferveurs y voir les fiels
En révérences pour touts ces maux

Éclipse saillante dans la nuit
Ouvrage tremblant dans tes mains lui
Soleil couchant, plus d’horizon
Réveil perdant, plus de raison

De mélopée en cellophane
Le monde s’écrit « tout feu tout fane »
Ta révérence comme un soupir
Les oiseaux se cachent pour mourir

mardi 21 septembre 2010

Je n'éclaire que moi


Je continue au fil du temps
A contrecarrer les bannières
A trop vouloir croire mes lumières
Je me triture le palpitant

Derrière leur mur que des chimères
Des sphères de béton désarmant
Coulé au ciment sanguinaire
Hara-kiri de l’ère du temps



Catapulté sur cette terre, je défis les déserts du temps
Les créateurs de délétère, nous greffes des ombres en paravent
Moi mes vents d’idées sont contraires sous les décombres des sentiments
Moi mes vents d’idées sont contraires dans la pénombre je tue l’instant

Je n’éclaire que moi
Je n’éclaire que moi
Dans les pénombres comme en lumière
Je n’éclaire que moi…


J’avance aveugle aux aguicheuses
D’Amor sans vie sont faites ces gueuses
Loin des glaviots artificiels
J’acquiesce aux vents des ritournelles


Rasant les murs de désamours
Pas vu pas pris sur le parcours
Je tisse des arcs à travers ciel
A l’hombre des âmes individuelles

Dans l’arrière cours des fourmilières, se dresse les feux follets du présent
Ces géants hommes ces incendiaires, nous anesthésient l’air du temps
Moi mes vents d’idées sont contraires, je crache aux visages méprisants
De cette logique démissionnaire, ou chacun fuit ses sentiments

Je n’éclaire que moi
Je n’éclaire que moi
Dans les pénombres comme en lumière
Je n’éclaire que moi…
Je n’éclaire que moi…

mercredi 18 août 2010

L'homme et la cime

















Le temps de fuir est arrivé
De péter tout les monuments
De vide que l’on s’est forgé
La contre allée des courtisans

Sur la Chappe de plomb parisienne
Crois tu qu’elle est belle la scène
Sur laquelle l’homme se produit
Produit parmi d’autres produits


L’enfer du vide décapsulé
Comme une bourrasque étouffée
Sournois est le mal propagé
D’homme en robot s’est condamné

Mais dis moi si déjà
Si l’envie s’enfui ici bas
Sortir indemne des artifices
Des vanités en catharsis


Loin du théâtre des orgueils
De l’autre côté du miroir,
Petite fleur du terroir
Harangue ses rêves sans écueil

Du haut de ses vertes contrées
Elle fore le vide pour y trouver
A travers le masque de beauté
Quelques soupçons d’humanité

Au confluent des arrogances
Construit sont monde sans offense
A cette terre d’abondance
Pillé par l’homme de faïence

Mais dis moi si déjà
Si l’envie s’enfui d’ici bas
Sous la torpeur des pousses au crime
L’homme de demain crédite sa frime

Au confluent des destinées
Comètes d’argile s’est fracassé
A échafauder des mirages
Il s’est perdu dans l’emballage

Le petit homme cherchait la cime
Il s’est creusé lui-même l’abime
Le petit homme cherchait la cime
Il s’est creusé lui-même l’abime

dimanche 27 juin 2010

Petite feuille de papier

Elle poursuit ses hombres le long du chemin
Evasive et fragile quand se pointe le destin
Et c’est la rage au cœur qu’elle prolonge la nuit
Petite fleur d’ecchymose dans la nuit de Paris

Elle s’engage dans les causes, l’humanisme en fanion
Exprime et milite, traverse ses aspirations
S’échappe à l’envie de la meute des hommes gris
S’estompe à l’infini pour flinguer la mélancolie

Petite fleur de la vie sans papier, sans patrie
Isolé, seule en fuite dans l’égout de l’Etat
Banalisation gracieuse des chasseurs de l’écrit
Salma plie fragile mais se bat pour ses droits

Une petite feuille s’est envolée
Dans les coulisses de l’Elysée
De la plume sulfaté d’un type assermenté
Petit dieu pour une vie des adieux organisés
Petite frappe qui s’ennuie dans les cieux étatisé

Mais Salma ne pleure pas mais Salma ne pleure pas
Elle se hisse au débat comme un christ sur sa croix
Authentique poussière d’or sur notre sol de plomb
Chevrotine côté cœur elle combat l’appréhension

Elle surgit de nulle part, petite fleur du bitume
Multiplie les utopies, comme un rempart à la brume
Légère dans la pesanteur, se déplume côté cœur
Salma détruit les couleuvres, Salma multiplie les candeurs

La plume en libération, énergisante sont ses blessures
A la racine, des sangs qui s’écoulent dans ses veinules
Elle brandit son cœur avec l’intime conviction
Que l’humanisme est la seule bonne direction

Une petite feuille s’est envolée
Dans les coulisses de l’Elysée
De la plume sulfaté d’un type assermenté
Petit dieu pour une vie des adieux organisés
Petite frappe qui s’ennuie dans les cieux étatisé

Mais Salma ne pleure pas mais Salma ne pleure pas
Elle se hisse au débat comme un christ sur sa croix
Authentique poussière d’or sur notre sol de plomb
Chevrotine côté cœur elle combat l’appréhension

A cette petite humaine dans les couloirs des destinées
Dont le champ des possible dépend d’où elle est née
La chronique est courante dans ce bal des désespérés
Pour qui l’étranger est une fiente à leurs yeux désabusés

Et Salma s’en alla, et Salma s’en alla…

samedi 12 juin 2010

Le rebord du monde



Assis sur le rebord du monde
Se flingue le reste d’humanité
Histoire d’espoir défiguré
Malo s’enclave loin des facondes

Sur les coursives de l’existence
Fine est la ligne des exigences
Face au goulet d’étrangement
Malo s’esquive du firmament

La culture s’inscrit au néant
LA thune t’érige un paravent
A trop vouloir sauver ta peau
Dans l’engrenage aspire tes maux


Le futur inspire le présent
Le futur inspire le présent
Sur sa corniche l’homme tranquille cours
Anthropophage dans ses discours

Le futur inspire le présent
Le futur inspire le présent
Mouton avide de grandeur
Eventre ses frères sans langueur


Aux toits du monde tu bronzes facile
Oui toi le roi de pacotille
Hostile aux miroirs du malaise
Tes vanités sont tes prothèses


LE sens cynique que tu poursuis
Sur les cadavres prends tes appuis
Et tu ne te vois jamais vraiment
C’est plus facile inconsciemment


La culture s’inscrit au néant
LA thune t’érige un paravent
A trop vouloir sauver ta peau
Dans l’engrenage aspire tes maux


Malo s’emmêle les espoirs
Malo s’emmerde de désespoir
Sourds aux sirènes aguicheuses
Qui de ce monde sont les faucheuses


Malo loin dans ses champs de blé
S’érige des jours a contre pied
Dans les bosquets, dans les traverses
De sa gouverne il en est l’erse

LE futur inspire le présent
Le futur inspire le présent
A quoi bon péter les miroirs
A quoi bon rêver ces victoires

Le futur inspire le présent
Le futur inspire le présent
On s’laisse glisser dans l’même couloir
Aveuglé sous la fumée d’espoir

Assis sur ce chêne millénaire
Malo se risque à l’évasion

jeudi 10 juin 2010

De corbeau en phoenix

De corbeau en phœnix, il n’y a qu’un pas
Sous les plaines de pluie peut venir le soleil
Pour faire fleurir des liesses où a sonné le glas
Et penser de caresse les fantômes du sommeil

En plongeant des rivières volcaniques de tes doigts
En noyant mes désirs dans le creux des émois
Larmoyant de plaisir quand l’alvéole est vidangée
Comme un abcès qui crève dans l’aurore érigée

Arraché comme un roi par l’attelage de tes yeux
Cerbères de mes émois j’ai lâché du leste un peu…
J’y ai vu des cigognes s’envoler vers l’avenir
De nos destins soyeux aux lisières des souvenirs

Dans ces vides mes sens volent dans tes vents entonnoir
Aveuglant ton regard, par la fumée des espoirs
Dans le creux de tes feux, abîme ou je m’enivre
Sous le feu de tes yeux, sur que je ne vois plus la rive…

Sur ta bannières immaculé vole l’oiseau des songes
Mensonge irraisonné, peu importe je replonge
Et du pont de nos rives où tu plantes tes griffes
Il jaillit le sang noire des passés abrasifs

Dans les sépultures des finis, dans les jardins de précipice
Je trinque au revers des déboires, laissant la serpe aux vanités
Arpente les embruns de l’amer pour surfer vers tes édifices
Où j’affleure ton calice, d’où s’écarquille l’humanité

dimanche 25 avril 2010

Vieil Occident

Des trésors noirs sous tes décences
Sous la froideur du rectiligne
De tout chercher la quintessence
Obscurité où tu t’inclines


En communion, globale idée
Putain il grêle sur la pensée
Bouffé par l’hydre qu’on a créé
Rêche est la scène et tu perds pieds

On se transperce haïra qui rie
Comme une herse sur l’éboulis
Plus un sourire, seul le mépris
Trip sur le vide au vif tu plis


Que proposes-tu ? Tu chines, T’inclines !
Les dragons flambent, tu courbes l’échine
Vieil occident l’alternative ?
Sourd aux sirènes caritatives

Dedans les illusions ventrues
Les trips à l’air à cœur perdu
Il se disloque cet inconnu
Aux cordes sensibles si distendu

Face aux charmeuses fées libérales
Dans l’unisson des flammes rivales
Son palpitant n’est plus qu’un râle
Dans l’ombre fuit sa chair tripal

Et on se dandine au Versace style
Changeants délices au fil des modes
Rien qu’un lambris sur l’inutile
On y était presque, mais c’est fini
Et tout s’érode, c’est la chienlit

Que proposes-tu ? Tu chines, T’inclines !
Les dragons flambent, tu courbes l’échine
Vieil occident l’alternative ?
Sourd aux sirènes caritatives

samedi 3 avril 2010

Le confident du soir




Une souche se détache à l’horizon de lumière
De sa terre d’origine l’homme à fait un cimetière
Sans penser qu’était là un témoin silencieux
De ce monde millénaire qui s’est crevé les yeux


Sous l’hombre de la lame il n’est plus qu’épluchure
D’ l’imaginaire des hommes, vanités sous l’encolure
Quand le tranchant du stylo fait saigner les prunelles
Tachons au mieux de faire que l’exaction soit belle

Et c’est en dégainant ce crayon sous la nuit charbonnière
En escadrille les mots ont les crocs de lumières
Raviver la mémoire de sa cime à crinière
Froid d’automne sur la brise de deux milles millénaires


Au jour où il fut une graine, dans le limon de cette terre
Alter égo de ses peines, un p’tit homme en fit un frère
A plein phare, le soleil murmura ses rayons
De cet éclat des possibles, l’arbre poussa dans ce layon
Petit homme, fier comme un couguar y tatoua son prénom


Quand un jour terre promise devint terre compromise
De ce trafic pas chic pour ce chouette confident
Des caprices et malices de notre petit enfant
On vend l’homme on vend l’âme mais aussi notre assise
Terre des arbres en bouquet, pèsent pas lourd dans la mise

La flèche s’est retournée contre l’arbre à lettre
Cupide don des hommes, flamme d’indifférence
Accroché petit homme suspendu à son hêtre
Pluie des yeux de l’enfant sur cette souche-potence

Sur l’enfer c’est les nôtres sur l’enfer c’est les nôtres
Grave l’enfant stoïque dans l’armure du vivant
Qui restera en lui comme son seul confident
Qui restera en lui comme son seul confident

Le passager indifférent



Dans les rues, dans les villes, ils s’arc-boutent au fil
De la vie qui bouillonne, des envies qui s’envolent
Comme un chat dans la nuit, dans les champs assoupis
Qui dévore la souris lorsque s’endort le bruit

Sous la cohorte d’hombres qui enveloppe la ville
Ils s’endorment sans candeur à la lueur du clinquant
Les dormeurs de la vie qui vont claquer les portes
Qui s’entrouvrent à tes pattes toi le rêveur ardent

Au jeu du chat tu souries à leurs vices roussis
Même s’ils flinguent la nymphe, plus de bon de sortie…
Quand se pointe la raison, ne reste que le lambris
Et te brule le thorax quand tu respires l’air gris

Toi tu brise les glaces, éparpilles les images
Ecarquille les nuages et leurs mauvais présages
Au solstice solaire ils se dorent la chair
Aveuglant leurs salaires, pour ces consciences légères

Haut les cœurs en faïence des rêveurs à défendre
Quand l’humain et le chien réunis dans la cendre
Chuchoteurs anonyme, tu observes en sourdines
Que dans le devers des rimes la marge est infime

Chacun suis son étoile ; chacun suis son destin
Cheminant nos chemins sur la terre simples pantins
Rappelant en substance à l’homme qu’il n’est qu’une pierre
Dans ce monde, passager, égoïste sans frontières

mercredi 10 février 2010

Fraternité



Le p’tit Erwan sur la falaise voit l’océan
Séant les hommes qui laissent la mer se révolter
Face au désert d’intellection du tout venant
L’humaine idée de voir la crasse dedans la mer s’installer

De l’aut’ côté de la grande planète Yamu regarde
Le sanctuaire des glaces qui graduellement s’est étiolé
De sous ses pieds il sent la puissance de la terre
Qui tremble et tonne sous nos voluptés carnassières

Dans un port, une petite sirène métamorphose les ecchymoses
Du voyageur de cœurs en cœur alimenté
Qui prend ses clics et claque la porte à la rose
Car dans cette ville se sent très vite un étranger

Quand la mélopée d’ la nourricière s’affaiblit
La souricière referme ses crocs et on sourit
Au clair de lune de cristal rien n’est gratuit
Car sous la brume, on est enclumes dans l’eau des vies



Tout un chacun dans son destin préfère l’or
Des confettis sur l’âpre vide de nos idées
Sans questionner nos hémisphères ensommeillés
Sans parachute ont crapahute dans les décors

Dans son écrin, la vanité du monde les a soldés
Dans leurs desseins le sol mouvant des rêves à ravaler
Tout feu tout flamme, tout faux tout fanes, l’homme s’abêtit
A l’eau les larmes, à l’ œil consomme, les rêveries

Y a pas de raison, même dans le derrière des décors
Y a pas de raison, l’humanité la cherche encore
Tout est ici rien n’est là-bas, et leur soleil n’est pas le tien
Tu es des nôtres, même dans l’obscure clarté

Au jour le jour, le sol mouvant de cet océan d’insensé
L’ascension des hommes pour qui le doute s’est éclipsé
Loin du sentier voguent ces hommes, respirent les pores
Nos authentiques que même mort ils luisent encore

Guadalupe est né ici au bord du Panama
N’a pas demandé au monde de naître ici-bas
Elle sourit dans l’indigence de la favela
Et dans ses yeux rêve d’un monde estampillé : fraternité

















Vos silences



Tout est si clair en apparence même si ton ciel est bien trop lourd
Tu désespères quand tout se perd à la lisière de tes jours
Comment faire dedans tes songes pour que tu voies les alentours
Comment taire les apparences sous lesquelles tu te rends sourd


Frondant les territoires occupés de la pensée unique
Et déterrant les lâches de guerres, désobéissants civiques
De ces pulsions animales, en faire des poussières d’étoiles
Retourne l’arme, retourne l’arme, en guerre comme sont les cannibales


Si elles sont là les pûtes en fleurs, A l’affut de tes moindres erreurs
A l’interstice où tu t’oublieOn trouvé le sens de leur vie
De vice et râle en voie de fait, l’homme de demain s’est contrefait Mais sans vouloir plomber l’ambiance, toute ma fortune dans vos silences


Je suis là…ouvrier… aux mains sales, tu m’as donné
Des couleuvres à bouffer et l’esprit de l’affamé
Sur les bords con damné mais dedans le cœur y est
Avec tes morts tous zélés sur l’autel des financiers



Destins croisés sur les chemins, même si tu flippes pour demain
Repars en route sous les sirènes, l’avenir en friche de nos desseins
Sous la tache de tes lumières, j’ai rassemblé toutes mes pensées
A l’assemblage de nos savoirs, s’opposent leurs crades Alysée

Vin et spiritueux, soirée arrosée, plein d’amis partout, qu’elle est belle l’idée
De vivre en rêvant, l’égo en avant, et le rêve troublant de dépasser le temps
Vers l’au-delà, par petit mouvement, déambulent les hommes sans saint-sacrement
Le vide est soudain quand le berceau se fêle, quand l’eau de la fontaine tue la jouvencelle

Je suis là…ouvrier… aux mains sales, tu m’as donné
Des couleuvres à bouffer et l’esprit de l’affamé
Au carcan tes libertés sous l’infinie démesure
Chair à vif en étendard je reste debout sous la blessure

De vice et râle en voie de fait l’homme de demain s’est contrefait
Mais sans
vouloir plomber l’ambiance,toute ma fortune dans vos silences
De vice et râle en voie de faitL’homme de demain s’est contrefait
Mais sans vouloir plomber l’ambiance, Toute ma fortune dans vos silences

mardi 26 janvier 2010

LE TEMOIN SILENCIEUX

Voici sous cette belle nuit la petite vie d’un bon
Bonhomme de chemin dans les ténèbres sans rebond
Il regarde les hommes qui continuent sans lui
A vivre dans un monde sans un regard pour lui

Aux passants convertis à l’immuable profusion
Qui sous leur regard se demandent où est la haine du mecton
De son sourire fragile Il riposte transi
Par son émerveillement, des patchworks de la vie

Petite étoile d’la nuit, il arpente la rue
Sans but mais sans rancune, dans le vide détenu
Il regarde posé l’avenir des autres hommes
Qui si vite s’est tracé en oubliant sa pomme

Assis sur le muret à côté de l’église
Avec pour seul trésor sa petite valise
Il regarde les gens qui échangent et devisent
Sous couvert d’être humain, les âmes sont bêtises

Il s’efforce de prier, ceux qui l’ont oublié
Dans leur dieu, ils apaisent leur insensibilité
Il sourit naïvement aux chalands du clocher
Qui le prennent pour un cloche, pas b’soin d’deviser

Prisonnier indolent dans leur Cosmos autiste
Philanthrope indulgent sous la houlette des bourses
Et les couilles face aux vents de l’hiver, ils déboursent
Face aux clochards célestes sous la lune destructrice

Mais de ce froid polaire dans le cœur des promeneurs
La violence est plus rêche que cet hiver de la peur
La pente est plus raide quand on est isolé
De la lumière de ceux qui ont les yeux crevés

vendredi 22 janvier 2010

Dans l'ombre (de l'occident)















Comme dans le désert des tartares
L’homme joue aux billes jusque très tard
En réussissant sa vie à perdre celle des autres
De réussite en ascension, il regarde le temps s’barrer

Putain quelle fuite c’est l’abandon des chimères
Classé sans suite, c’est la revanche des vipères
Un homme se tient là, dans le noir de nos pas
Et sur ses yeux les larmes roulent

Tu vois là ici sous tes pas LA vie qui vibre dans l’en deçà
Arrête un peu là tes émois Pense un peu à demain tu vois
Regarde un peu sur cette larme Tu surfes en douce sur mon courage
Ecoute un peu, sonne l’alarme D’un avenir qui n’a plus d’âge…

As-tu la force de continuer ?
As-tu la force d’arrêter ?
As-tu la flemme de contempler ?
Tout ce que ton monde semble esquisser…

Salut c’est moi sous vos chaumières
Comme j’y ai vu un peu de lumière
Je suis rentré pour voir vos vies
Immenses ou sombres je les envie

Dans ces petits recoins de villes
Où même les murs sont estampilles
De blessures en tourments perdus
Aux détours des âmes éperdues …

Dans mon pays le désert grignote Nature endémique que tu ligotes
De barré sille en bas de gamme A ton hégémonie je suis profane
Dans mon pays des hommes torturent Quand les tiens font tomber des murs
De Berlin, j’ai perdu le chemin S’effile mon rêve d’amer ricains

As-tu la force de continuer ? As-tu la force d’arrêter ?
As-tu la flemme de contempler ? Tout ce que ton monde semble esquisser…

Vos cours montent quand les miens sont secs
Vos désirs sont désordres en missives dans ma cornée
Vos plaisirs sont des cordes à nos cous sans cesse serrés
Aux destins je m’accorde, mais mes sourires sont clairsemés

Mais vous êtes tout ce qu’il me reste
Vous êtes la lueur de ma terre désolée
Vous êtes ma lueur sous l’astre névrosé
Vous êtes ma lueur
Vous êtes ma lueur
Et ma Perte…