
Retour aux sources au bord de l’onde
Flux et reflux de nappes oblongues
Etendu d’eau, la vie qui trace
Dans ces ruisseaux qui s’entrelacent
Pendant ce temps les obus plombent
Saignent le ciel, plus de colombes
Fragment de chair, tubes cathodiques
Miroir honteux, brûle la rétine
Dans la nuit noire et meurtrière
Ogive au vent, le temps suspend
Sifflent les bombes comme des serpents
Tapis de plomb et gueule de bois
Pour respecter le ton du film
Je prends l’air le plus dépité
Courant d’air froid sur la colline
De ce pays décapité…
Sous l’arbre nu, le calme opère
Loin des assauts, j’arpente la terre
La neige éclaire tout de lumière
L’occident rêve en astre fier
LE jour se lève au proche-orient
Tout est décombre et effarement
L’occident cherche son émoi
Mais garde ses flèches dans le carquois
Sous la torpeur du firmament
Les enfants clamsent sous les flammes
Leur innocence en bandoulière
Restent les cendres et les prières
Ensanglantés ces aigles d’argent
Les rêves s’étiolent dans les tourments
Je flâne sous l’arbre loin des régions
Où l’être s’éteint sous les tensions...