jeudi 10 juin 2010

De corbeau en phoenix

De corbeau en phœnix, il n’y a qu’un pas
Sous les plaines de pluie peut venir le soleil
Pour faire fleurir des liesses où a sonné le glas
Et penser de caresse les fantômes du sommeil

En plongeant des rivières volcaniques de tes doigts
En noyant mes désirs dans le creux des émois
Larmoyant de plaisir quand l’alvéole est vidangée
Comme un abcès qui crève dans l’aurore érigée

Arraché comme un roi par l’attelage de tes yeux
Cerbères de mes émois j’ai lâché du leste un peu…
J’y ai vu des cigognes s’envoler vers l’avenir
De nos destins soyeux aux lisières des souvenirs

Dans ces vides mes sens volent dans tes vents entonnoir
Aveuglant ton regard, par la fumée des espoirs
Dans le creux de tes feux, abîme ou je m’enivre
Sous le feu de tes yeux, sur que je ne vois plus la rive…

Sur ta bannières immaculé vole l’oiseau des songes
Mensonge irraisonné, peu importe je replonge
Et du pont de nos rives où tu plantes tes griffes
Il jaillit le sang noire des passés abrasifs

Dans les sépultures des finis, dans les jardins de précipice
Je trinque au revers des déboires, laissant la serpe aux vanités
Arpente les embruns de l’amer pour surfer vers tes édifices
Où j’affleure ton calice, d’où s’écarquille l’humanité

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