dimanche 16 décembre 2012

Je cisèle le brouillard pour percer l’horizon
L’enfer tiède de nos vies a perdu compassion
Je regarde la nuit en dernier noctambule
Sous l’effet de l’alcool j’en ai perdu la plume

Je constate la distance entre le monde et mes rêves
Sous la pluie de l’effroi je ne cherche plus de trêve
Quand mon esprit recourbe le champ des possibles
Je comprends qu’a l’instant, j’en ai perdu la cible

Moi j’ai perdu l’amour, moi j’ai perdu l’amour
Dans le champ des sirènes, je fuis les firmaments
Moi je traque le jour, moi je traque le jour
Sans jamais m’arrêter ni faire de demi tour

Qui je fuis, qui je suis, dans mes camps retranchés
Repenser l’artifice qui m’a bien fait sombrer
Dans la nuit athanor, perdu dans les tuyaux
Je me cogne aux décors dans ce champ de boyaux

Je brise l’amertume dans le creux de la plume
Suis-je un chien errant ou un chercheur de lune
Alunir je le sais bien… il faudrait s’oublier
Retrouver dans le puits un peu de la clarté

Moi j’ai perdu l’amour, moi j’ai perdu l’amour
Cette belle utopie, meurtrière au long cours
Moi j’ai perdu le jour, moi j’ai perdu le jour
Pour fuir dans la nuit, cette pute abat-jour

Abrège un peu l’errance que m’inflige l’épouvante
Camisole moi l’immense désespoir que j’arpente
Si la mante à détruit l’essentiel je pense
Sache j’y crois encore à l’amour de l’errance

C’est vrai qu'elle me hante cette joie endormie
Mais l’espoir est immense, mais l’espoir est immense
C’est vrai l’écume est grande sur la mer de l’oubli
Mais je blesse le silence, mais je blesse le silence

Quand j’ai perdu l’amour lors d’un jour d’oubli
Les deux doigts dans la prise, de son Hara-kiri
Emanation de souffre à soufflée sur l’envie
Lâcher réminiscence pour cette putain qui nuit

Moi j’ai perdu l’amour, moi j’ai perdu l’amour
Pour de mauvaise raison étreint l’oiseau de nuit
Même si je craque un peu au silence de la vie
Moi j’espère toujours, caresser l’eau des vies

Moi j’espère toujours, caresser l’eau des vies

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