lundi 11 novembre 2013


Approche-toi un peu de moi, dans les aurores qu'on aille danser

Cracher les baiser de cyanure et étouffer tous les orages

Moi je n'ai qu'un château de carte et les blessures du passé

Pour te promettre monts et merveilles, écarteler tous les nuages

 

Si je suis blanc à la lumière, ma forêt sombre tente une approche

A la lueur des méandres de la grande route où l’on s’accroche

Sous ta peau de fragilité, la cuirasse est douceur de fer

Dans la rigueur de ton échine, la peur se crash dans l’amer

 

Et ce matin tout endormi, ou la lune crache son insolence

Elle ne sait pas que tout s’écrit, même dans le noir de son silence

Dame terre est là droit devant moi, je marche et mes peurs calenches

Je pense à la cime de tes reins, à l’amour propre de l’avalanche

 

Si un corps était mon destin je choisirais ta décadence

Même un peu dure et abîmé, ta ligne de vie m’est destinée

Si j'arpente un peu ta crinière c'est qu'elle est fruit de la lumière

Au corps à corps, a contre peau, je suis en lutte à contre fièvre

 

Toi petite fée dure de rocaille, tu deviens flute traversière

Chevauchant l’aube rose amer je sens ton sourire décisif

De terre aride en mer d’huile, ton corps se met à gazouiller

Un flot de tendresse cachemire, ton regard s’offre à mes récifs

 

Mes vagues à l’homme, mes champs d’effroi se noient au creux de tes écueils

Sisyphe s’est éteint dans la nuit, durant le temps d’une bataille

Incendie à la cime des collines, soubresaut sur fleur d’abandon

Brisé la roche et ses périls, Ton armure fond à l’horizon

 

 

Remonter ton cœur chaque jour, et l’arracher à dame peur

Surfer sur le fleuve au long cours de la folie de croire toujours

Que dans un recoin, un détour, une chrysalide s’ouvrira

Ouvrant ses champs libres d’éclats, aux papillons qui traînent en moi

 

 Fleur du risque je t’effleure dans un rêve ou dans la pénombre

Quoiqu’il arrive de mes doigts, ton corps de feu est leur mappemonde

Caresse ou claque dans mes yeux, je darde les tiens en sourdine

Comme l’ange chercherait les cieux pour y faire fondre une carabine

 

Si l’amor est un risque à prendre, il rend vivant même l’incrédule

Lâche un peu les rennes de la fronde,  lâche toi au vent ma libellule

Si dans ce vrac je jette ma ligne pour y pêcher tes crépuscules

C’est ton ressac, petite féline qui charme mes nuits les soirs de brume

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