samedi 27 avril 2013

Mon frère ennemi


Alors tu la regardes ?

 Tu la regardes la sépulture de l’envie ?

Tu la regardes ? Ou tu fonces encore dans la nécrose des vents !

Tu la regardes ? Ou tu t’arroses encore de ton sourire dément !

 

Dément démon tu te crois maître, mais tu es juste un avorton

La poésie tu l’as snobé, pour édifier ton amour propre

Regarde ici, toi le mort né, tu n’es que visage d’opprobre

 

 T’es en vie  mon amor ? Tue la mort… à l’envie !!

Ta morale est ici dans le trou de nos culs

Tu contemples  mise à nu nos ténébreuses vertus

Ressac à dos de l’amère thune, tu te noies là où il nageait

Ton drôle d’égo, grand comme la lune, ici n’est plus que contrepet

 

La morale était là dans le geste sacré,

Tu signais le papier avec des chiffres d’or

Achevait le ravin, plus de rivière alors…

L’eau de vie s’est barrée dans tes rêves de mort

 

Ta lumière est éteinte et la terre est si sombre

Et tes rêves bannis des vérités décombres

Prends la mort et sourit, elle te sert, mets les ongles

Dans ton dos de pourris ; laisse tes allures à l’ombre !

 

Amok était là dans ta main, ce livre qui brûlait ton destin

Amok était là en ton sein, t’arrachant à tes lendemains

Sans le sein de ta mère tu as perdu la cause

Oublié la vertu du silence qui cause

A l’oreille qu’attends-tu pour t’excuser aux vents ?

Au sable du silence, sables liés dans la cendre

Ha ! L’oseille tu as cru, joue maintenant la cassandre

Et ton dos si fourbu est devenu scolopendre

Allez monte sur le bateau, monte, monte sur le bateau !

Allez monte !

 

Alors ! Tu la sens la douleur du moment où commence la peur ?

Alors… tu la sens la douleur au moment où t’a pigé le leurre ?

La vie était à l’heure ou le leurre était ta vie ?

La vie était un leurre ou ton heure était l’envie ?

 

Ton heure de gloire a sonné ! Disais tes yeux dans le regard brulant du miroir

Ton leurre de gloire… assommé…

 

T’en as vu des cohortes de rires qui lézarde les murs

Quand tu moquais les astres et les fleurs de la vie

Regardant le billet, toujours vert d’envie

Comme la balle du barillet franchir nos têtes de soumis

 

Quand se flagellais les hommes de ta verdure amère

Mère nature mourrait et toi tu te marrais

Et ton sexe lapé se prenait pour la mer

Attendant la marée pour repousser l’amer

 

 Des vénus insipide caressaient son rictus

Et ton sceptre minus il draguait les aurores

Et j’étais ton venin à la figure des putes

Comme toi c’est certain, se vendaient pour le lucre

 

Du haut de tes montagnes épileptiques tu as croqué le monde à pleines dents

Dents de laid contre vie, le vivant s’est barré

Vers les montagnes rustres de tes rêves alignés

Tu pensais à ta pomme, t’as bouffé tout le fruit

Tu nous laisse la trogne et le vers dans le fruit

 

C’est la terre qui te porte mais tu ne la ressens plus

Toute cette vie de profit à courir le surplus

Tu l’aimes ta planète quand elle s’habille en pute.

Ses  îles artificielles et ses pubis dressés

Ses palmiers exotiques, racolant ses drogués

Exaltant l’amère thune à tes sirènes en rut

Tu astiques et paluche les rêveurs palustre

 

Allez monte sur le bateau!monte ! monte sur le bateau !

Allez monte !

 

Sous le ciel entr'ouvert à la langue lié

Du boulevard des allongés, t’as trouvé le sentier

Tu écoutes le bruit du mépris de tes hommes

C’est l’écho de tes silences, les aveux assassins

Ton dessein qui s’incline dans le trou des ravins

T’as perdu l’instant fou de tes rêves veloutés

Et franchi le verrou de folies névrosées

 

Allez monte, monte sur cet instant ! Prend le… et jette toi !

Allez monte, monte et jette-toi à l’eau

A l’eau de la mère morte, celle que tu cherches encore

Allo la terre ?avorte !, de ce fils bagasse !

Allo lacère l’aorte, de ce marin qui lasse !

 

Œdipe était un os que tu as sur dos ! Œdipe était un os que tu as sur le dos !

Tu le porte comme un clou dans ta tête qui s’enfonce

 Entêté tu l’étais mais ici tu t’allonges

Ton lit pas si douillet, sens les vers qui te ronge…

 

Tu crois t’en être sortit ? Dis-moi ? tu crois t’en être sortit ?

Ta mère n’est plus ici ! Ne va plus la chercher…

Ta mère n’est plus ici ! Et toi tu n’es plus… rien !

Relève la tête et pleure un bon coup pour l’aurore, relève ta tête et pleure…

Relève ta tête et pleure à grand coup pour ton cœur tu comprendras alors…

Alors ? tu montes sur le bateau ? Alors tu monte dans l’eau de là ?

Alors ?

 

Alors tu la regarde ta grande modestie, alors tu la regarde maintenant ? Maintenant !

Maintenant qu’elle est perdue, maintenant qu’elle est perdue…

C’est qu’elle a disparue ton acide empathie, C’est qu’elle s’est décousue ?

De ton cœur écœuré par le bout du chemin, de ton cœur apeuré…

A l’heure consumée tu verra le tunnel puis… tu ne verra plus…

Alors tu la voix la mêlé de la mort attablé… Alors tu la vois…

A tes yeux  convulsés tu croiras emmêler dans tes mortes pensées

Que ton dieux s’est trompé que tu voyais plutôt des champs de graminées

Mais tu l’as bien cherché dans ta morte viré oui… Tu l’as bien cherché

Alors monte ! Monte sur le bateau ! Monte, monte sur le bateau !

Allez monte !monte !

 

Qu’avait t’il de plus beau que la vie de l’avant ? tu dis au miroir invisible…

De tes yeux le murmure de ce temps saccagés… Qu’avait t’il de plus beau ?

Allez sombre, sombre un peu dans l’ombre des trésors

Allez sombre ! sombre un peu dans la plaie ouverte !

Sombre…

Tu t’attendais à quoi ? A courir à ta perte … tu t’attendais à quoi ?

Si l’herbe était plus verte ce n’était que billet…

Ta loterie tu croyais continuerais toujours

Mais corrompre l’avenir en brisant tout amour

N’est que plaie dans les rides de tes aïeux toujours…

Le chemin de la vie était celui des morts, le chemin de la vie était celui des tords

Tu as perdu ton corps au fil des années… tu a perdu ton corps !

Alors monte ! monte sur le rafiot ! Allez monte !

Y en a tellement de personne qui ont perdu quelque chose ou quelqu'un

Yen a tellement de personne qui ont perdu quelque chose ou quelqu’un !

Et pourtant tu pleures tes larmes comme un débutant…

Et pourtant tu pleure tes larmes …
 
Tu pleures tes larmes...

Tu es dégoutants…

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