Alors tu la regardes ?
Tu la regardes la
sépulture de l’envie ?
Tu la regardes ? Ou tu fonces encore dans la nécrose
des vents !
Tu la regardes ? Ou tu t’arroses encore de ton sourire
dément !
Dément démon tu te crois maître, mais tu es juste un avorton
La poésie tu l’as snobé, pour édifier ton amour propre
Regarde ici, toi le mort né, tu n’es que visage d’opprobre
T’es en vie mon amor ? Tue la mort… à l’envie !!
Ta morale est ici dans le trou de nos culs
Tu contemples mise à
nu nos ténébreuses vertus
Ressac à dos de l’amère thune, tu te noies là où il nageait
Ton drôle d’égo, grand comme la lune, ici n’est plus que
contrepet
La morale était là dans le geste sacré,
Tu signais le papier avec des chiffres d’or
Achevait le ravin, plus de rivière alors…
L’eau de vie s’est barrée dans tes rêves de mort
Ta lumière est éteinte et la terre est si sombre
Et tes rêves bannis des vérités décombres
Prends la mort et sourit, elle te sert, mets les ongles
Dans ton dos de pourris ; laisse tes allures à
l’ombre !
Amok était là dans ta main, ce livre qui brûlait ton destin
Amok était là en ton sein, t’arrachant à tes lendemains
Sans le sein de ta mère tu as perdu la cause
Oublié la vertu du silence qui cause
A l’oreille qu’attends-tu pour t’excuser aux vents ?
Au sable du silence, sables liés dans la cendre
Ha ! L’oseille tu as cru, joue maintenant la cassandre
Et ton dos si fourbu est devenu scolopendre
Allez monte sur le bateau, monte, monte sur le bateau !
Allez monte !
Alors ! Tu la sens la douleur du moment où commence la
peur ?
Alors… tu la sens la douleur au moment où t’a pigé le leurre ?
La vie était à l’heure ou le leurre était ta vie ?
La vie était un leurre ou ton heure était l’envie ?
Ton heure de gloire a sonné ! Disais tes yeux dans le
regard brulant du miroir
Ton leurre de gloire… assommé…
T’en as vu des cohortes de rires qui lézarde les murs
Quand tu moquais les astres et les fleurs de la vie
Regardant le billet, toujours vert d’envie
Comme la balle du barillet franchir nos têtes de soumis
Quand se flagellais les hommes de ta verdure amère
Mère nature mourrait et toi tu te marrais
Et ton sexe lapé se prenait pour la mer
Attendant la marée pour repousser l’amer
Des vénus insipide caressaient
son rictus
Et ton sceptre minus il draguait les aurores
Et j’étais ton venin à la figure des putes
Comme toi c’est certain, se vendaient pour le lucre
Du haut de tes montagnes épileptiques tu as croqué le monde
à pleines dents
Dents de laid contre vie, le vivant s’est barré
Vers les montagnes rustres de tes rêves alignés
Tu pensais à ta pomme, t’as bouffé tout le fruit
Tu nous laisse la trogne et le vers dans le fruit
C’est la terre qui te porte mais tu ne la ressens plus
Toute cette vie de profit à courir le surplus
Tu l’aimes ta planète quand elle s’habille en pute.
Ses îles
artificielles et ses pubis dressés
Ses palmiers exotiques, racolant ses drogués
Exaltant l’amère thune à tes sirènes en rut
Tu astiques et paluche les rêveurs palustre
Allez monte sur le bateau!monte ! monte sur le bateau !
Allez monte !
Sous le ciel entr'ouvert à la langue lié
Du boulevard des allongés, t’as trouvé le sentier
Tu écoutes le bruit du mépris de tes hommes
C’est l’écho de tes silences, les aveux assassins
Ton dessein qui s’incline dans le trou des ravins
T’as perdu l’instant fou de tes rêves veloutés
Et franchi le verrou de folies névrosées
Allez monte, monte sur cet instant ! Prend le… et jette
toi !
Allez monte, monte et jette-toi à l’eau
A l’eau de la mère morte, celle que tu cherches encore
Allo la terre ?avorte !, de ce fils bagasse !
Allo lacère l’aorte, de ce marin qui lasse !
Œdipe était un os que tu as sur dos ! Œdipe était un os
que tu as sur le dos !
Tu le porte comme un clou dans ta tête qui s’enfonce
Entêté tu l’étais
mais ici tu t’allonges
Ton lit pas si douillet, sens les vers qui te ronge…
Tu crois t’en être sortit ? Dis-moi ? tu crois
t’en être sortit ?
Ta mère n’est plus ici ! Ne va plus la chercher…
Ta mère n’est plus ici ! Et toi tu n’es plus… rien !
Relève la tête et pleure un bon coup pour l’aurore, relève
ta tête et pleure…
Relève ta tête et pleure à grand coup pour ton cœur tu
comprendras alors…
Alors ? tu montes sur le bateau ? Alors tu monte
dans l’eau de là ?
Alors ?
Alors tu la regarde ta grande modestie, alors tu la
regarde maintenant ? Maintenant !
Maintenant qu’elle est perdue, maintenant qu’elle est
perdue…
C’est qu’elle a disparue ton acide empathie, C’est qu’elle
s’est décousue ?
De ton cœur écœuré par le bout du chemin, de ton cœur apeuré…
A l’heure consumée tu verra le tunnel puis… tu ne verra plus…
Alors tu la voix la mêlé de la mort attablé… Alors tu la vois…
A tes yeux convulsés
tu croiras emmêler dans tes mortes pensées
Que ton dieux s’est trompé que tu voyais plutôt des champs
de graminées
Mais tu l’as bien cherché dans ta morte viré oui… Tu l’as
bien cherché
Alors monte ! Monte sur le bateau ! Monte, monte
sur le bateau !
Allez monte !monte !
Qu’avait t’il de plus beau que la vie de l’avant ? tu
dis au miroir invisible…
De tes yeux le murmure de ce temps saccagés… Qu’avait t’il
de plus beau ?
Allez sombre, sombre un peu dans l’ombre des trésors
Allez sombre ! sombre un peu dans la plaie ouverte !
Sombre…
Tu t’attendais à quoi ? A courir à ta perte … tu
t’attendais à quoi ?
Si l’herbe était plus verte ce n’était que billet…
Ta loterie tu croyais continuerais toujours
Mais corrompre l’avenir en brisant tout amour
N’est que plaie dans les rides de tes aïeux toujours…
Le chemin de la vie était celui des morts, le chemin de la
vie était celui des tords
Tu as perdu ton corps au fil des années… tu a perdu ton
corps !
Alors monte ! monte sur le rafiot ! Allez monte !
Y en a tellement de personne qui ont perdu quelque chose ou
quelqu'un
Yen a tellement de personne qui ont perdu quelque chose ou
quelqu’un !
Et pourtant tu pleures tes larmes comme un débutant…
Et pourtant tu pleure tes larmes …
Tu pleures tes larmes...
Tu es dégoutants…
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