Les cannibales les dévorent
Les ruines de la ballerine qui s’endort
Les cannibales les dévorent
Les chemins incessant de l’amour des
morts
Tant de fois, sans une laisse, nager
dans les bras-morts
De ces hommes qui nous délaissent en
créant des décors
Apparat magnifique, je ne te suis
reconnaissant de rien
En naissant je t'ai fuit mais tes
effets sont liens
Tu t’accroches à nos rêves,
prolongeant la ferveur
Dans l’axiome des mâles, tu maudis
les clameurs
De tes jeux de méfaits, tu n’es que
pulsion de mort
De la terre qui s’échine à t’ouvrir
à l’amor
Tant de fois l'homme tangue sur son
orgueil divin
Et laisse traîner sa langue aux
miroirs d'airains
Son reflet l'émoustille se croyant roi
de tout
Se caresse les intimes fourvoyant les
courroux
Les cannibales les dévorent
Les ruines de la ballerine qui s’endort
Les cannibales les dévorent
Les chemins incessant de l’amour des
morts
Sa souplesse d'arrogance fait de lui un
joyaux
De la harpe incandescente qui se joue
de nos maux
Ce joujou de potence qu'il accroche à
son cou
Sans savoir, il commence a le creuser
son trou
Si la terre est violé et se charge de
plainte
De ce vivant borné qui la pénètre et
l’éreinte
En girouette affamé de tourner vers
l'olympe
Il se fera chasser de la terre sans
étreinte
On est là et on vit un peu dans la
tourmente
De ce poisseux exquis qui n'a rien
dans le ventre
Si l'amour est un crie qui frappe les
aimantes
Incertaine est l'envie que l'on s'en
alimente
Animal aux aguets, qui décline son nom
Léviathan pavé d'or, occident de
sermon
Quand la cuirasse d'argent te léchera
moribond
Tu penseras aux enfants déjà morts
pour des cons
Elle tourne toujours, la danseuse de nos vies
Dans un détour de rêve, laisse une
chance aux envies
Si les vices son verset, dans les mots
des rhapsodes
Laissons l’humain à quai, dans les
maux de ses modes
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