lundi 29 octobre 2012

La valse des maux


Les cannibales les dévorent

Les ruines de la ballerine qui s’endort

Les cannibales les dévorent

Les chemins incessant de l’amour des morts
 



Tant de fois, sans une laisse, nager dans les bras-morts

De ces hommes qui nous délaissent en créant des décors

Apparat magnifique, je ne te suis reconnaissant de rien

En naissant je t'ai fuit mais tes effets sont liens
 



Tu t’accroches à nos rêves, prolongeant la ferveur

Dans l’axiome des mâles, tu maudis les clameurs

De tes jeux de méfaits, tu n’es que pulsion de mort

De la terre qui s’échine à t’ouvrir à l’amor
 



Tant de fois l'homme tangue sur son orgueil divin

Et laisse traîner sa langue aux miroirs d'airains

Son reflet l'émoustille se croyant roi de tout

Se caresse les intimes fourvoyant les courroux
 



Les cannibales les dévorent

Les ruines de la ballerine qui s’endort

Les cannibales les dévorent

Les chemins incessant de l’amour des morts
 



Sa souplesse d'arrogance fait de lui un joyaux

De la harpe incandescente qui se joue de nos maux

Ce joujou de potence qu'il accroche à son cou

Sans savoir, il commence a le creuser son trou
 



Si la terre est violé et se charge de plainte

De ce vivant borné qui la pénètre et l’éreinte

En girouette affamé de tourner vers l'olympe

Il se fera chasser de la terre sans étreinte
 




On est là et on vit un peu dans la tourmente

De ce poisseux exquis qui n'a rien dans le ventre

Si l'amour est un crie qui frappe les aimantes

Incertaine est l'envie que l'on s'en alimente
 




Animal aux aguets, qui décline son nom

Léviathan pavé d'or, occident de sermon

Quand la cuirasse d'argent te léchera moribond

Tu penseras aux enfants déjà morts pour des cons
 






Elle tourne toujours, la danseuse de nos vies

Dans un détour de rêve, laisse une chance aux envies

Si les vices son verset, dans les mots des rhapsodes

Laissons l’humain à quai, dans les maux de ses modes

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